jeudi 27 mars 2014

ROULETTE RUSSE


15.10.12

Vendredi 12 octobre 20 heures, 
le rendez-vous était pris depuis longtemps à l’avance : 
pour réunir la petite troupe d’amis que nous sommes il faut presque un petit miracle tellement nous sommes dispatchés aux quatre coins de la région …

Deux garçons et cinq filles, ce soir là il en manquait une … 
Donc c’était un repas à six dans un restaurant aux accents country et far-west … 
Plutôt bonne ambiance jusqu’à ce que l’amie chasseresse 
(déjà je voue une haine sans limite à cette pratique de là à ce qu’une femme fasse partie de ce conglomérat de cons…) 

instaure l’interrogatoire qui est de mise lors des retrouvailles d’amis. 

Elle passe la situation de tous en revue telle une générale 
(dieu sait l’intelligence des droite-gauche droite-gauche). 

Vient nécessairement mon tour et je redoutais cet instant où il fallait que j’avoue ma non activité pour cause de névralgies/douleurs neuropathiques du nerf trijumeau particulièrement tenaces et rebelles…
Comme s’il fallait que j’expie cette faute qui n’est pas la mienne pourtant ! 

De notre groupe d’amis c’est la personne avec laquelle j’ai le moins d’affinités donc ne soyez pas choqués que je la qualifie de blondasse hargneuse. 

La Blondasse hargneuse au QI émotionnel proche d’une poissonnière interjette : 
« Mais tes parents ils disent quoi ?
tu vis à leur crochet quand même… ça va pas encore durer encore vingt ans cette histoire ? 
Tu vis de quoi alors ?» 

Bien heureux pour elle que je suis l’emprise d’une molécule aux vertus anti névralgiques et anti dépresseur car je lui serai rentrée dans son lard de traqueuse de sangliers. 

En moi-même je me disais 
« mais que crois-tu connasse qui se prend pour l’Inquisition ? 
Que je suis fière et heureuse de la situation, que ma mère et moi on n’en souffre pas ? 
Et si demain il venait à arriver malheur je serai à la rue avec nos chiens et chats…que je suis dénuée d’intelligence et de bon sens sous prétexte que je sous substance et que je n’ai pas la faculté d’analyser la gravité de la question ? 
Traite moi de mongolienne ça ira plus vite je te dirai rien ! » 

Cette question-réflexion m’a fait de la peine … mais le pire restait à venir : 

« alors tu l’attaque l’autre au tribunal ? 
Tu ne peux pas porter plainte alors ? » 

Avec une certaine jubilation car une autre demoiselle de notre groupe d’amis travaille au secrétariat de radiologie de l’hôpital avec le frère de mon mutilateur ; 
hôpital où les deux frangins exercent si ça sent pas une sorte de conflit d’intérêt… 

« Non je ne porte pas plainte car ce n’est pas possible pas assez de preuves je ne vais pas encore donner du pognon à un mec qui s’est planté sur toute la ligne alors que je ne peux pas bosser… » 

Alors, alors, alors et alors avec tes alors je vous dis MERDE !

Dernière salve montrant dans quel « camp » cette « amie » qui n’a d’amical que le nom … 

La secrétaire de radiologie de l’hôpital maudit dit : 
« Ouf, je n’ai plus mes dents de sagesse et il ne m’est rien arrivé »
 La blondasse hargneuse de la chasse de rebondir sur le propos : 
« t’as eu de la chance de ne pas te faire louper… » 
Toute goguenarde … 

C’est si amusant de remuer le couteau dans la plaie, 
d’humilier ceux qui sans défense, 
d’insinuer que ce chirurgien est blanc comme neige et que ce n’est pas de sa faute, 
par conséquent insinuer que ce problème est imaginaire…
(au procès j’ose même pas imaginer, 
si les petites gens sont acquis à sa cause que dire des experts et des juges ?
J’aurai perdu d’avance donc No Regrets)  

Dernière scène d’anthologie : « alors ils vont faire quoi maintenant ? » 

je lui explique grossièrement le principe de la neuromodulation, 
les électrodes, 
le fil qui passe sous le cou et qui est relié à un pacemaker logé sous la clavicule… 
Cette grosse vache de m’interrompre (vachement polie) : 
« mais n’importe quoi ! Un pacemaker c’est pour le cœur ! » 

Je clos le débat : « On ne va pas faire un cours de neurologie et de neurochirurgie à 21h30 et en plus on mange ! » 
Les claques qui se perdent, 
e n’est pas possible de voir des gens aussi bêtes et cons réussir leur vie c’est rageant ! 

Des choses comme ça, 
c’est écœurant, 
le summum de l’abject et ça se croit intelligent !  
Pauvres cons! 
Je les laisse là où ils sont!   

Surtout si leur seule préoccupation  c’est d’avoir une brillante situation !

17.10.12

Bailler d’ennui d’être fatiguée par l’absorption quotidienne de neurotropes. 
Bailler de consternation de voir ce qu’est devenu ma vie et d’imaginer ce qu’elle pourrait devenir. 
J’ai l’impression d’avoir deux de tension (même si c’est médicalement impossible)  comme le personnage de Cheyenne dans « This must be the place »… 
Acculée par la culpabilité d’avoir fait des mauvais choix  en plus du pire choix que j’ai fait de toute ma vie. 
Je me suis auto-emprisonnée. 
Jetée dans la gueule du loup. 
Loup soutenu par toute la populasse et par l’establishment. 
Je n’aurai pas la reconnaissance publique de ce qui m’est arrivé et de ce qui pourrait arriver aux autres patients si le même cirque continue permise par un procès. 

En glanant des infos sur le net ce n’est pas étonnant : 

il y a des clubs de notables d’action charitable œuvrant par tout un tas de principes philosophiques (bien proprets sur le papier en théorie que donne la pratique ?) 
Le tout autour d’un concept (obscur) de camaraderie et de réseau, 
genre francs maçons à découvert ? 

Et donc j’ai retrouvé lors de mes investigations d’un niveau fouilleur de poubelles des noms bien connus et associés de près ou de loin à mon sabotage de jeunesse. 
Ça rend blême. 
On se sent tout petit par rapport au ciel qui au dessus de sa tête et on a envie de se déconnecter de tout pour ne pas devenir fou à cause de la folie ambiante qui tourmente. 

Apaisée par l’effet psychotrope de mon cocktail de trois neurotropes et par la ronde des mes chats sans maître du dehors me réclamant caresses et paroles douces ; 
signifiant leur bonheur de ronronnements qui viennent du plus profond de leur cœur et leur âme… 
être libre et innocente comme eux. 
Ne plus avoir de vagues de bleus à l’âme, 
la tête en friche et ne plus savoir dans quel monde je vis. 
Zombie zombée     

Je regarde des photos de garçons sur des sites de rencontres sur le net je n’en ai pas le cœur ni l’envie tellement mon ancienne relation a été une source de souffrance et d’humiliation tellement il passait son temps d’aller de droite à gauche. 
J’en garde un tellement bon souvenir que je ne veux plus m’y laisser prendre. 
Aimer qui ?
Aimer pour quoi ? Où trouver ? 
La remarque qui inaugura la rupture : « tu serais mieux avec une fille ! » …je suis mieux toute seule

J’ai envie de m’évader, de rêver à faire des rêves, j’aurai voulu étudier voyager au Canada. 

Trainer à la faculté. 
Me noyer dans la connaissance et le savoir.



20.10.12

Se fixer des objectifs… ce n’est pas objectif ! 

C’est carrément la démonstration flagrante du pouvoir du subjectif soumis à un futur plus que conditionnel, 
qui peut se révéler plus qu’imparfait et fera de votre vie un présent à composer.


21.10.12

RTMS : Repetitive Transcranial Magnetic Stimulation
Neuromodulation stimulation corticale antalgique

Voilà ce qu’a griffonné la neurologue sur un papier pour que je m’informe de ce qui va m’attendre, 
pas très précis tout ça, 
ça m’aide pas. 

Combien de temps est-ce que ça va durer ? 
Quelles conséquences après ? 
À quoi faudra t il que je fasse attention après l’intervention ? 
Pris en charge ou pas pris en charge ? 
Rééducation ? 
Je ne veux pas être séparée de maman, de mes chiens et des mes chats ainsi que les chats SDF à qui je donne du pâté et des caresses chaque jour … 
je me suis même posée sur le pas de la porte pour rester près d’eux à méditer en silence sur mon existence regardant la nuit tombant. 
Le jour.
La nuit. 
Deux mondes. 
Deux univers qui s’entrecroisent tout le temps et nous donne la mesure du temps qui vient de filer entre les doigts. 
De sa vie qu’on ne maitrise pas forcément. 
On ne tient rien entre ses mains. 
Tout est furtif. 
Rien ne nous appartient. 
La possession fait partie de ces concepts propres à des êtres territoriaux comme des animaux ou à une société complètement basée sur le pouvoir des choses matérielles et immatérielles. 
Je possède donc j’existe.
J’ai peur. 
Je flippe. 
Je balise tellement que j’ai médité sur le pas de ma porte avec des chats sans maîtres et sans toit. 
Avec tout ce que j’ai comme médicaments je pourrai aisément… 
… 
… 
choisir de ne pas prendre de décision. 

Choisir de fuir la médecine. 
Fuir la neurochirurgie. 
Cette hypothèse de projet de neuromodulation autant me demander de faire comme Felix Baumgartner de sauter à 39 000 mètres d’altitude. 
Je ne pourrais pas. 
J’en suis au stade où j’ai tellement échoué dans ma vie que j’en questionne sur le sens de tout ça. 
Les adeptes de psycho généalogie diront que « je paie la dette de mes aïeuls ».  
Putain si c’est vrai je ne sais pas ce que vous avez trafiqué dans vos vies les gens mais ça a dû être hardcore pour que je prenne lourd comme ça et/ou alors ça doit remonter minimum aux temps des Romains.

J’ai donc médité avec ces chats du dehors. 
J’ai médité dehors avec des amis. 
J’ai médité avec mes amis.

22.10.12
À chercher des renseignements plus amplement précis sur ce qu’ils veulent me faire je me sens encore plus perdue , 
je vois des images de « boucherie » je vais en faire encore des cauchemars toute la nuit, 
je tente de me souvenir ce que l’autre Roumaine m’a dit en consultation juste des histoires d’électrodes et de dure-mère je ne sais pas ce que c’est mais je sais que ça ne m’inspire rien de bon… 
j’ai vraiment peur que cela se termine mal encore une fois. 
J’ai tellement peur de l’extérieur que je ne veux plus habiter ailleurs et quitter la maison. 
Plus je lis plus j’ai peur. 
Plus je me dis : « PERSONNE NE ME TOUCHERA MA BOITE CRANIENNE VIVANTE ! »  

J’ai pas confiance dans vos trucs de sorciers ! :-S

30.10.12

Cerveau particulier. 
Famille de migraineux. 
Dent couchée sur le nerf. 
Mauvais praticien. 
Pas de chance. 
Dure mère. 
Électrodes. 
Il n’y a pas eu erreur de la banque du bon sort en ma faveur. 
Ce qui est drôle, 
enfin je me comprends ce propos comique est toute proportion gardée bien évidemment car il n’y a rien de drôle. 
Ironique. 
L’ironie. 
Voilà le mot que je cherchais avec toutes ces magnifiques substances psycho actives vous cherchez vos mots et vous voulez être compris des autres pour qu’il n’y a pas de non-sens ou de contresens dans la communication avec autrui, 
j’ai digressé. Pardon. 
L’ironie c’est lorsque j’étais enfant je n’arrivais pas à me projeter plus tard. J
e ne visualisais pas ma vie d’adulte. 
Je n’avais strictement aucune vision de l’avenir. 
Le vide total. 
Comme le désert que je traverse actuellement. 
C’est de se dire lorsque j’ai passé la porte du bloc c’était fini pour moi. 
Encore plus fini de la façon dont m’a basculée du brancard au billard comme un mannequin sans âme ni pudeur. 
De la vitesse extrême et irréelle où le chirurgien, 
ce tocard, 
a poussé ce billard. 
Comme s’il était le diable lui-même m’expédiant aux enfers. 
Le couloir du bloc aux portes du même bloc c’était le Styx. 
Pourtant je n’ai pas croisé de Cerbère mais l’anesthésiste, 
l’infirmier anesthésiste et l’ORL. 
Si ça fait bien 3  têtes. 
Mais qui est Charon ? 
Je ne devais pas avoir d’obole pour vivre et endurer le Tartare au lieu d’errer cent ans au bord de ce fleuve.

07.11.12

Le système d’auto exclusion spontanée (ou forcée selon les cas)

Système que j’ai mis au point afin de ne pas saouler mes amis et connaissances ou de me prendre leurs réflexions d’une approche de la plus extrême idiotie et de la plus terrible indélicatesse. 
La névralgie du nerf trijumeau étant belle et bien une maladie car on est malade et on prend des médicaments pour ne pas souffrir de trop mais à quel prix ? 

Être un zombie totalement zombée par la formidable potion magique constituée par ces trois molécules dont je serai complètement incapable de nommer avec la nomenclature IUPAC, 

pourtant j’ai appris à faire ça durant mon cursus STL CLPI 
(Sciences Techniques de Laboratoire spécialité Chimie de Laboratoire et des Procédés Industriels). 
Le temps conjugué à la prise de médicaments a le don spécifique de vous lessiver, rincer, essorer les neurones.

La gêne ressentie lorsqu’une connaissance de longue date demande à reprendre contact via les réseaux sociaux est inimaginable. 
Ça fait mal de devoir dire ce que je suis devenue ou plutôt ce que je ne suis pas devenue. 

Gêne mêlée à une sorte de honte et de malaise car je n’ai pas de situation professionnelle le tout ficelé par la rareté et la gravité de mon cas d’un point de vue médical. 

Ce que je vais dire n’est pas dans un but purement vexatoire mais il vient d’un constat constant depuis ces six années, 
il existe un gros fossé intellectuel entre les gens que je fréquente et moi. 
Ils n’arrivent pas à comprendre 
(j’exclue encore ceux qui sont de mauvaise foi notoire et qui refusent crânement de prendre un peu de temps pour comprendre) 
on les sent perdus, 
ils posent des questions à côté de la plaque, 
quand il ne faut pas réexpliquer TOUT depuis le DÉBUT ! 

D’où le système d’auto exclusion spontanée car à force de se prendre des vents puisque je refuse des invitations à sortir je ne donne plus de nouvelles, 
et j’évite d’en demander aux autres pour renvoyer toujours à la même chose pourtant quand je parle avec mes amis je tente de les faire parler d’eux et il y a toujours un moment où ils se sentent obligés de parler de moi. 
Socialement ça fait peu de contacts mais bon je compense par la présence des mes quatre pattes ainsi que des chats SDF du dehors que j’apprivoise petit à petit, 
une main sur le dos et les tous premiers ronrons qui sont source d’un grand réconfort et d’une dose de satisfaction car je n’en peux plus des conversations interrogatoires-inquisitions-jugements pour savoir quelle décision je vais prendre ou pas c’est épuisant. 
D’autant plus pénible qu’il y a les personnes dont l’intention est charitable mais qui veulent de façon inconsciente influer sur le choix de consultation. 
C’est épuisant....

09.11.2012

De l’amour qui reste (infinitésimal) et du temps qui passe à la célérité.

Avant que toute cette cata survienne j’avais des ailes. 
Un sentiment si puissant que je croyais pouvoir décrocher des montagnes. 
Effectivement j’en ai décrochées. 
Des petites victoires. 
Les olympiades de la chimie qui n’étaient accessibles qu'aux intellos élites de la classe et enfin mon bac. 
(Sans rattrapage) 
L’amour vous donne des forces insoupçonnées. 
La nuit je rêvais de lui, le jour j’étais « avec » lui, 
il était tout le temps dans mes pensées si bien que le soir venu l’heure du coucher je lui laissais une petite place dans mon petit de petite étudiante. 
Je m’endormais en ayant un si grand sourire aux lèvres, 
que j’avais la banane le matin en me levant. 
Un ersatz de bonheur. 
Une sorte d’échantillon à durée très limitée qui m’a été très vite repris mais dont le temps d’exposition a été suffisamment long pour que je devienne « addict » de ce sentiment.

11.11.12

Pensée émue en l’honneur de tous ceux qui sont tombés sous les affres de la guerre, 
de toutes les guerres et de tous les pays. 
Ce n’est pas parce qu’on n’assiste pas aux commémorations qu’on ne pense pas à toutes ces personnes, 
ces jeunes gens qu’on envoie se faire tuer pour libérer des territoires. 
S’ils voyaient dans le monde dans lequel on vit seraient-ils soulagés de s’être battus ?  
Ce monde est rempli de guerres multiples où chaque chose est un combat. 
Nous sommes tous amenés à devenir les vétérans de nos propres combats pour faire reconnaître la vérité et dénoncer l’injustice.

25.11.12
Heure indue
Minuit l’heure du crime. 
C’était le jour de la sainte Catherine. 
Passée l’âge d’une année pour faire un petit chapeau décoré ; 
fête ô combien ridicule car je l’estime sexiste et misogyne … 
Et pourquoi pas les garçons célibataires de 25 ans ? 
Non mais ! 
L’égalité on ne la voit pas encore beaucoup !


26.11.12

Heure indue passée de trois minutes. 
Je n’ai pas beaucoup écrit car mes amis les trois neurotropes ne m’ont pas lâchée et je dois admettre que j’ai pioché sur le net ma série préférée en VO je le fais pendant qu’elle est encore disponible par ce biais. 
Ce n’est pas bien mais il faut bien se divertir avec les moyens de l’on dispose. 
L’inspiration pour chercher mes mots n’était pas présente.

J’ai déjà ma lettre pour Paris. 
Je n’ai pas appelé. 
Il y a déjà ma fâcheuse tendance à être fâchée avec la prise de contact téléphonique (purée je parle comme de nouveau comme une commerciale…) 
C’est pathologique je ne suis pas à l’aise ou alors il faut que ça soit à l’instant t et pis c’est tout. Que les conditions soient réunies que je me sente bien. 
Le téléphone ne va pas me manger c’est certain. 
On ne va me faire un trou dans la tête bien sûr… j’ai déjà étudié le plan de la gare à l’hôpital. Les horaires et tarifs de train.
Une question me taraudait depuis le début de cette sombre et sordide affaire.
Un ORL a-t-il le droit d’extraire des dents de sagesse ?

À qui pouvais-je bien poser cette question sans être confrontée aux liens étroits du « très confraternellement » formule de politesse des courriers que les médecins  finissant l’explication du cas d’un patient.

Une émission de télévision du samedi soir en Access prime time me donna la réponse à ce que je cherchais. 
C’était il y a quelques semaines. En invité d’honneur un ORL puis témoignage en dernière partie d’émission d’ouvrières licenciées et qui s’en sorties car elles ont osé, l’animateur demanda à l’ORL de conclure sur leur formidable renversement de situation : « quand on est dans le désespoir il faut oser appeler les gens… » 
Petite recherche sur les réseaux sociaux en vogue, d’un gazouillis virtuel : 
dans #SLT vs avez dit il faut oser appeler les gens dont acte. Un ORL a t-il le droit d'extraire des DS? Merci du fond du cœur.

Réponse : Dents de sagesse? 
C'est pas vraiment son métier non?

Oups.

 Il est certain que je me suis faite piégée comme une bleue. 
Je le savais déjà. 
J’avais besoin d’une confirmation de quelqu’un de neutre. 
Je connaissais déjà la réponse puisque mon ancienne liaison chaotique est allée aussi chercher la réponse directement auprès de mon exécuteur. 
Je dois admettre que sa stratégie était bien échafaudée/ficelée : 
en feignant d’avoir arrêté de fumer du jour au lendemain se plaindre de maux de gorge douloureux et profond. 
Médecin généraliste. 
Lettre.
Sésame obtenu pour la consultation auprès de l’ORL. 
Durant la consultation il l’ausculte. 
Bien ok. 
Et là sans même que je sois au courant de ce projet 
(ce que j’ai pris pour une preuve d’amour sur le moment et comme une démonstration de son non-sens plus tard) 
Il expose mon cas sans me citer bien sûr. 
Les deux pieds dedans le médecin fauteur de trouble lui répond très sereinement que ce n’est pas son métier de faire des dents de sagesse mais que cela lui arrive de le faire  
si… il  le sent ! (merci pour moi ;-))

Delà mon amour chaotique de me rapporter cette entrevue avec le diable et de conclure : 
« ce mec est un connard il ne pense qu’à se faire du fric, on voit que c’est un mec qui ne pense qu’à l’argent mais franchement quel connard ce mec ! Quel connard ! »

Oui quel connard ! 
Mais mon ange je te rassure ton comportement envers moi n’a pas été du plus irréprochable, je ne te demandais pas d’être plus blanc que blanc comme dans les publicités pour lessives détachantes je voulais juste que tu ne te rapproches pas à ce point là de la fosse sceptique en niant quelques temps plus tard le contenu essentiel de cette entrevue. 
Je prends beaucoup de neurotropes. 
Avec plein d’effets secondaires. 
J’ai bien entendu ce que tu m’as dit ce soir là. 
En plus je t’avais dessiné du bout du doigt sur ta joue là où j’avais mal … 
Tu m’as répondu sèchement 
(puisque tu avais mal aussi à tes troisièmes molaires) : 
«c’est bon ! Je n’ai pas envie de finir comme toi ! » 
Peut être ce soir là tu ne m’avais pas tout dit ; 
tu dois détenir d’autres éléments mais tu ne me le diras jamais (en écrivant il y a des formes d’étincelles d’évidences qui apparaissent) 
Tu avais certainement compris que c’était grave. 
Je me doutais depuis le début de quelque chose mais je refusais d’admettre l’évidence. 
je me suis noyée dans le déni tout en plaignant de mes douleurs et tout en espérant que cela allait passer tout seul. 
Alors qu’avec ma formation scientifique j’aurais dû avoir un raisonnement plus posé. 
C’est bien pour cela que je suis là comme un fantôme à te souhaiter très ponctuellement chaque année ton anniversaire par une carte manuscrite pour habiter tes pensées tel un revenant qui n’est pas satisfait, 
je reviendrai toujours jusqu’à ce que je sache tout. 
La boucle ne peut pas être bouclée si tu ne m’aides pas. 
Je t’ai perdu en même temps que j’ai perdu ma santé. 
Dans ma tête ça a fait beaucoup trop. 
Même si je sais que je t’aurai perdu très rapidement et ce de façon inéluctable. 
C’est cela qui perturbant c’est ce lien indéfectible qu’il existe de façon fantomatique entre notre relation consumée et ma vie brisée.

 06.12.12

Une amie m’a récemment annoncé par échanges de messages instantanés qu’elle est enceinte de 4 mois, 
j’étais émue pour elle,
 émue qu’elle réussisse bien sa vie personnelle et professionnelle.

Cela me ramène à mon absence de vie de couple et à mon non désir d’enfant. 
On ne peut pas avoir d’enfant sereinement si on n’a pas tout régler ses problèmes psychoaffectifs, 
pourtant je ne suis pas fan du tout « psy » bref il faut être au clair dans sa tête et dans son corps, être sûr de tous ses choix. 
Je l’admire car je ne me vois pas vivre avec quelqu’un je me suis habituer à aimer la présence de mes animaux de compagnie que j’aime comme des enfants. 
Mes enfants. 
Que je culpabilise d’ « abandonner » quand je dois quitter la maison pour les r.d.v médicaux.

Surement très certainement que je me barricade de l’amour car la peur de l’échec me tient et aussi je suis à la recherche d’un absolu qui n’existe pas : 
un être beaucoup plus doux sur tous les plans que mon ancien amour, 
tout en y retrouvant son charme craquant, 
et par-dessus tout qu’il supporte mes chiens et mes chats. 
Ce n’est pas demander de supporter la menace planante d’une tierce personne destructrice dans un couple ? 
Un mec qui ne tolère pas que sa compagne puisse appeler sa mère tous les jours ce n’est pas un mec surtout quand ce dernier chasse tous les culs sans tête de la ville et de toute la région en écumant jusqu’aux salons de l’érotisme et aux boîtes échangistes. 
Qu’est-ce qui est le plus choquant ?
Je me suis droguée copieusement ces jours ci, l
a dose du soir reprise le jour car je n’ai pas supporté la sensation de plâtre masque sur mon visage comme une incrustation persécutrice et inaltérable, 
j’en tenais une bonne dose mais je ne souffrais plus. 
Ne plus souffrir ça n’a pas de prix. 
Dès lors la moindre réminiscence de douleur doit être combattue avec une ferveur médicamenteuse forte et assidue, 
la douleur doit être matraquée comme un CRS le ferait sur un manifestant sans défense.

Toute cette débauche de molécules arrivent à me renvoyer à cette solitude monumentale du cœur, 
c’est assez triste de vouloir le soutien et la compréhension tout entier d’un compagnon qui n’aurait pas les mêmes désirs et envies aux mêmes moments, 
en fait qu’il vive selon ma douleur qui commande, 
je ne supporterai jamais d’avoir un caniche à mes côtés ça me filerait une allergie monstrueuse et je ne supporterai pas non plus un ayatollah tyrannique qu’il soit masculin ou féminin. 
Oui je le précise au cas où. 
On m’a très fortement conseillé de changer d’orientation sexuelle après notre rupture. 
Toi change d’orientation. 
Pour m’avoir traité avec autant d’irrespect et de mépris c’est que dans le fond tu n’as aucun amour des femmes. 
Peut être que tu le fais socialement car tu aurais honte vis-à-vis de ta famille de paysans avec abonnement grenouille de bénitier. 
Dire que tu allais prier à l’église tous les vendredis soirs ! 
Pour t’absoudre de tous tes innombrables péchés de la semaine passée et de la suivante.
Sourire mutuellement à la vue d’un message, 
sur nos portables ou nos ordis, 
te voir tout ému de notre première rencontre, 
te savoir y songer pour la fois d’après avec un petit sourire rêveur et tout plein de promesses aux lèvres, 
puis te revoir attendant sur le trottoir avec un sourire tout plein de bonheur, 
d’impatience et de lumière. 
Radieux.

Moralité si j’ai besoin de m’appuyer contre quelque chose de chaud et de moelleux je tiens très fort mon ours en peluche entre mes bras désarmés de toute volonté.

J’ai besoin de réconfort mais je n’ai pas besoin de faire souffrir quelqu’un pour ça alors tous les substituts à l’amour et à la douceur de vivre seront bons à être pris.

11.12.12

Veille du 12.12.12 tout le monde y voit quelque chose, 
un hasard du calendrier qui poussera son extrême jusqu’à 12h12.
Vendredi soir un s.m.s de mon ex 07.12.12 19h47
Coucou comment ça va ? 
Biz
De répondre classieusement car je sais que ce brave petit n’aime que les personnes CSP++ :
Coucou no comment sur comment je vais-je n’ai pas envie de te faire de la peine ;-)
Et toi,racontes ? 
Ça va ?

Multitude d’échanges autour d’une date où je dois l’inviter à l’apéro (son message fétiche)  puis gros malaise sur un « On fait l’amour quand ? »

Veut-il revenir ? 
Est-il sincère ? 
Est-il bourré ? 
Ou est-il sincèrement bourré ? 
Je suis embarrassée de ce texto car je ne pense pas qu’il soit possible qu’il puisse y penser et surtout l’écrire. Tout ça ne me semble pas net. Dans le tournis d’une essoreuse à salade, manipulée violemment par une ménagère en proie au stress et au temps .Voilà mon ressenti des mes sentiments mélangé à mon cocktail  médicamenteux  fort douteux.
La mélancolie me rattrape. 
Malgré que je lui ai expliqué mes attentes. 
Je me doute et redoute les siennes. 
Ce n’est pas possible. 
J’aimerai qu’il puisse me tenir la main à mon réveil si je venais à me faire ouvrir la dure mère lors de la fameuse et redoutée pose d’électrodes.

L’amour et les sentiments inhumés c’est un peu comme une névralgie du nerf trijumeau provoquée par un mauvais geste chirurgical : 
vous avez toujours mal, 
vous croyez que c’est quelque chose de bien vivant mais en réalité vous ressentez très fort cette chose morte. 
C’est terminé mais ça continue. 
Le croisement de l’abstraction et l’absurdité.
L’ « absurditraction » ?

J’ai tâté le terrain toujours par échange de textos en fait ça serait une farce : 
« un des s.m.s n’était pas de moi mais à moi de surveiller mon tél ! » …
 « Oui désolé ! »
« Désolé de quoi ? Je ne vais pas pleurer pour ça. Mais c’est bête pour la personne qui a écrit ça… Elle ne sait pas que je suis une pure intello … et que je me suis doutée que ça ne collait pas avec ta personnalité ;-) »

Oui, désolée de rêver, 
de croire au miracle, 
quand on est malade. 
Il n’y aurait jamais fallu que le bonheur de cette rencontre arrive juste trois petits mois avant ce putain d’accident. 
Ces choses là et ma vie s’effilochaient à une décadence prodigieuse.
Un cœur meurtri ne cicatrise jamais il peut saigner à nouveau, 
à tout instant ; 
j’ai déjà reçu une balle en pleine tête, 
j’ai reçu une multitude des ces balles en plein cœur, 
votre cœur est ouvert et immensément grand de cette douleur du vide, 
comme si c’était une flaque de sang qui s’étalerait le plus largement possible pour montrer toute l’horreur des mots, 
des actes ou des paroles que l’on reçoit . 
Tour à tour nous démolissant et construisant à la fois une âme blindée aux jets de pierre des esprits frappeurs et farceurs.

15.12.12
Je reçois le 12.12.12 hum quel porte bonheur, 
une lettre de la CPAM me disant tout simplement Fuck Off pour l’obtention de l’ALD.
C’est toujours Non. NON ! NON ! Et NON !

Non ce n’est pas possible que j’ai eu un problème suite à l’intervention.
Non ce n’est pas possible d’obtenir de l’aide et la reconnaissance de leur connerie monumentale.

Mon âme est devenue dépressive. 
Ce n’est pas parce que je ne pleure pas tout le temps que je ne le suis pas. Les symptômes de la dépression sont bien plus vastes.
Ils veulent que je me suicide ou quoi ?
Je les dérange ? 
Je vous dérange avec ma vérité !? 
la vérité dérange et démange car elle gratte vos épidermes rongés par la vermine qu’est votre corporatisme médical. 
On ne touche pas aux hautes gens ! 
Hein vous avez compris les petites gens ? 
Tant pis pour vous si vous en mordez la poussière et l’enfer chaque jour. 
Nous sommes là pour vous aider à mettre un pied dans la tombe ou dans le four, 
c’est vous qui choisissez.

Le toubib qui déclare en ALD 30 syndrome dépressif réactionnel… bonne stratégie ? 
je ne sais pas ces vautours de la sécu veulent –ils ma peau ? 
À défaut de mon âme qui est déjà loin, très loin.

16.12.12

2351 jours
6 ans 5 mois et 6 jours
Sur 9693 jours ou 26 ans 6 mois et 13 jours

(2351/9693) x 100 = 24,254616733725368822861859073558 % de ma vie partie en fumée,

Presque un quart de ma vie que je suis devenue présentement un fantôme avide de substances chimiques aux vertus hautement psychotropes dans le but de brouiller les messages entre mon cerveau et mon nerf, 
et par conséquent de bloquer la sensation de parasthésie et d’hypersthésie.
Je n’imaginais pas la vie comme ça. 
Le monde non plus.
Me battre plus fort que les autres. 
Prouver ma non culpabilité, 
toute mon innocence dans cette sinistre affaire.

Enfant je me voyais avoir une voiture et le permis, 
conduire et rouler, rouler, rouler. 
Toujours rouler. 
Avaler du bitume. 
Tout l’asphalte disponible sur Terre. 
Tracer la route comme dans les films sur les routes d’Amérique du Nord … avec une boîte manuelle s’il vous plaît !
Le reste je ne le voyais pas. 
J’adorais coiffer les cheveux de ma maman, 
j’adorais lui passer de la célèbre crème d’origine germanique en pot bleu sur les jambes et les pieds. 
C’est là qu’elle a découvert mes dons pour le massage.
Je dessinais beaucoup. 
Je vouais un culte à la peinture dès l’école maternelle. 
C’est d’ailleurs la seule qui m’intéressait à l’école maternelle :
 le petit pot de verre rempli de peinture toute liquide prête à être prélevée au pinceau puis étalée sur des revers de portions d’affiches 4 par 3 …
je peignais généreusement un ciel jaune-orange accompagnés d’un soleil bleu, 
de l’herbe rose pétant et de lapins verts polonium . 
Ce qui valut de nombreuses convocations à maman par la maîtresse :-D
Si on ne peut plus délirer, s’évader sur une feuille, 
encourager la vocation artistique précoce, arrêtez de frustrer les talents des mômes ! 
Ça évitera d’en faire des connards de gratte papiers sans âme de la sécurité sociale ! Pensant à tout bout de champ qu’on veuille obligatoirement escroquer le bien public.
Sur quelle base ils se basent pour nous faire chier ?



J’ai adoré le courrier de la CPAM veuillez renvoyer cette lettre si vous n’êtes pas d’accord avec les pièces justificatives.
OK ! 
Je relis la lettre en haut en bas de gauche à droite de diagonale de partout, 
de derrière de devant, 
rien ne spécifie ce que sont leurs pièces justificatives ! 
Ils veulent rendre les gens fous avant même le jour de la date buttoir de la convocation où tu te dis je vais les butter sur un bout de trottoir !


24.12.12
Un pyjama pour bébé, votre ancien amour que vous voyez derrière une vitre travailler et c’est toute votre vie que vous être en train de ré imaginer et de vous questionner : 
est-ce que ces deux concepts auraient ils pu se mélanger et ne faire qu’un ? 
Une sorte de télescopage incertain et improbable ?

Vous est en proie aux doutes les plus terribles, 
des musiques où les paroles résonnent en vous comme un appel aux pleurs et au chagrin d’un bonheur qui n’est pas en terrain constructible.

Les décharges électriques, 
des grands éclairs de coups de poignards, la sensation de masque humide ou comme si l’eau ruisselait sur la moitié de votre visage, 
je m’entends hurler, 
crier toute ma déchéance intérieurement.
je voudrais crier me rouler par terre je ne peux pas mais c’est comme si j’entendais quelqu’un se faire torturer et que je ne puisse rien faire pour l’aider à le sortir de là. 
La résignation de se voir désolée d’avaler minimum deux neurotropes le jour, 
et trois la nuit. 
Se résigner à se transformer en zombie. 
Zombie hilare à l’humour prolixe et à l’introspection prolifique.

De toute façon mon ancien amour d’après notre échange de s.m.s j’en ai déduit qu’il s’était fait largué par sa copine. 
Bingo. 
Une rapide recherche sur le site de tous les célibataires cas de la science où ils croient dur comme fer à l’adage grivois : 
« tu cliques… tu niques ! »
Mâles de 30 ans sur B à zéro kilomètres alentours avec photo svp… 
Que vois-je ? 
Qui vois-je ? 
Le même pincement au cœur que lorsque j’ai marché dans la rue et que je l’ai reconnu derrière cette vitre.

Je pourrais être très romantique avec lui. 
Je pourrais lui offrir une alliance en or gris, 
simple et belle, 
un bouquet de roses, 
non juste une seule, 
l’attendre à la sortie de son travail et me mettre en face avec une pancarte 
«  Would you marry me ? Would you make a baby with me ? » 
Puis de poser un genou à terre. 
Lui demander sa main dans la plus pure et amoureuse des traditions.
Cela ne se ferra jamais. 
Il est trop fier et prétentieux, 
incultivé et ne saisissant aucunement les figures de style ironiques. 
Je suis trop humble et simple, cultivée et chérissant toutes les piques lors de joutes verbales. Cynique ironie. 
Pourquoi ai-je toujours eu ce pincement au cœur pour lui ? 
je ne sais même pas la réponse moi-même. 
Je sais que lorsque que je l’ai vue la première il m’agaçait mais je voulais le revoir, 
le connaître.
je voulais être auprès de lui. 
Une puissance magnétique. 
Bénéfique ou fatidique ? 
Les dés ont été lancés on ne peut plus jouer.
 Il a l’avenir devant lui, 
j’ai les problèmes devant moi et avec moi.

Satanés petits dors bien pour bébés, ciel que mon âme a été renversée./retournée/secouée

30.12.12
« These bonds are shackle free”
Le vent fait rouler les nuages comme des pierres. 
Des rochers punitifs, grondants, rugissant leur colère.
Mon cœur disparu ne s’est jamais senti aussi vide que le sidéral.
 Il est parti, il a fuit mon trop plein d’amour à donner.
 Il s’est évanoui, évaporé dans l’espace virtuel ;
alors que je redoute le fait de ne plus le capter, 
le captiver, 
capturer son cœur et son attention (pleine et entière) dans le réel.

Quelqu’un m’a dit aujourd’hui : « c’est beau de rêver, il ne nous reste plus que ça les rêves … ! »