01.01.2013
B, feux d’artifices et son et lumière.
Magnifique, tellement
éblouie par la beauté d’un truc si enfantin, si magique.
Être émerveillée par
les lumières et les couleurs
–malgré l’air glacial que l’oubliait comme s’il
faisait lui aussi le spectacle et cristallisant le souvenir-
ce n’est pas être
restée une enfant,
c’est avoir gardé suffisamment d’espoir pour trouver les
choses belles et ne pas tomber dans un sinistre cynisme.
Garder l’espoir, un espoir c’est ne pas mettre fin à ses jours
tout de suite, pour rien.
C’est de ne pas donner raison à une bande de connards
qui me rêveraient sans doute morte et enterrée ;
de surcroît prouver
surtout mon amour à mes proches et honorer mes promesses.
29.01.2013
Quand on a mal, on redevient un enfant.
On veut redevenir un
bébé pour ne plus jamais pleurer.
La douleur anéantit tout sur son passage,
on redevient un enfant
en espérant que la mauvaise fée va s’en aller et laisser la place à la bonne
fée.
Un combat de fées.
Pour que le cauchemar redevienne un conte de fées.
03.02.13
Une
demie semaine après ma visite à Paris
–j’ai donc tenu mon paris-
le fameux
hôpital où j’ai lu plusieurs articles sur le service de la douleur d’un grand
professeur que j’ai pu apercevoir dans la salle d’attente.
D’après ma lettre de
convocation je savais que j’allais être reçue par un(e) interne … avec toutes
les appréhensions que vous collent vos proches.
"Un interne n’y connaît rien."
On
est reçu dans ce prestigieux service, il y a un chef de service avec une
politique et une ligne de conduite données ;
ma seule crainte était qu’il
n’y ait pas d’autre solution que de m’ouvrir la tête ou pas de solution du
tout.
J’étais
accompagnée par mon père,
ce grand machin qui se tient tout bossu pour son âge.
Diabétique et pathétique de son état.
Homme d’investigation policière militaire
avec un ego tout aussi démesuré que sa double personnalité dont l’angoisse
d’être abattu lâchement par un criminel sans vergogne est l’un des principaux
traits.
L’entretien
clinique avec l’interne se passait bien jusqu’à ce que l’autre tête à claques à
chapeau commence son petit numéro dans une longue tirade dont l’objet portait
sur ma retraite et le fait que je n’ai jamais travaillé ;
je n’ai pas eu
de fiche de paie en stage mais j’ai bien cravaché je peux le jurer.
« Elle n’a
jamais travaillé de sa vie, 4,5, je sais plus 7 ans qu’elle est comme cela, ça
commence par bien faire, hein que j’ai raison ! ».
Dernière
proposition lancée dans ma direction sur son ton le plus agaçant.
« Je
t’avais dit que je ne te laisserai jamais tomber » ben voyons ça fait depuis
2006 que Maman me ramasse en miettes mais je t’en prie mon ami,
joues ton rôle de
père parfait protégeant bec et ongles sa progéniture contre les méchants et
tout particulièrement le grand méchant ORL qui m’a expédié dans cet enfer,
dont
je ne reviendrai probablement jamais.
Une fois que le nerf est touché c’est
fini.
Pendant ce temps je pleurais tout
ce que je savais face à autant de méchanceté gratuite avec un grave fond
mensonger,
je pleurais tout en priant ma mère que ce torrent de connerie
humaine cesse,
j’aurai voulu mourir à cet instant précis,
non pas parce que je
pleurais devant cette adorable interne,
c’est l’humiliation dont j’ai été
l’objet par ces propos diffamants et reléguant mon bien être,
mes douleurs
à une priorité bien inférieure à l’intérêt
pécuniaire de l’affaire.
Genre il faut la remettre au travail et vite,
peut
importe le prix,
quoiqu’il en coûte de sa chaire et de son sang,
de ses larmes
et de sa sueur,
elle va travailler car c’est socialement inacceptable !!!
Est-il
–socialement- humainement -!- acceptable de prétendre avoir cru depuis le
premier jour où ce mal est apparu devant un médecin ?
Est-il acceptable de
vouloir flatter son ego devant cette jeune femme « je lui ai offert son
cadeau de noël avec un mois de retard un appareil photo ».
Est-il bien
acceptable d’étaler sa putain de vie sans intérêt ni lien avec des douleurs
neuropathiques lorsque l’interne me demandait si j’arrivais à bien
dormir et ce à quoi j’ai répondu : « mes parents travaillent tôt
parfois je les entends ça peut parfois me réveiller d’un coup mais je me
rendors assez facilement »
Tête à claques professionnelle de
rajouter : « ses parents : son beau-père et sa mère car sa mère
et moi nous sommes divorcés »
JE,
MOI … c’est bon tu t’es bien regonflé l’ego à toc de ta double personnalité…
d’abord qui es-tu réellement ?
Qui ai-je en face de moi à chaque
instant ?
Certains
naissent de père inconnu mais avoir un père à multiples visages c’est un défi permanent
car je ne sais pas sur lequel je vais tomber.
13.02.13
Détester
sa vie à en arriver à se détester soi-même.
Car
on a échoué !
Car
on n’a jamais « travaillé » de sa vie,
le mot fiche de paie serait
plus correct mais bon,
quand certains arrivent à mettre de côté et avoir un
appart dont ils sont propriétaires ça laisse songeur.
Avoir
un dégoût du vide,
de ce trop plein de vide.
Être un zombie zonant de part et
d’autre de la toile pour trouver la solution qui lui conviendra le mieux,
je ne
suis pas responsable de ce qui m’est arrivé mais je le suis de ce que je vais
devenir en prenant les bonnes décisions.
Je n’ai plus le droit à l’erreur.
Mais
à qui faire confiance ?
Méfiance !
Confiance ?
Defiance !
27.02.13
Vivre ou mourir ?
Mourir dans sa tête puis renaître ?
Il
y a des jours où je renais facilement,
d’autres où je suis tellement bas dans mon
esprit que je crois mourir avant la fin de la journée car je me sens si mal ,
si tendue,
si oppressée,
par tout ce vide.
Comment faire que sa vie ne soit pas
juste un simple et immense gâchis ?
Il
y a eu des extraits à télé d’une extraction de dents de sagesse sous AG,
effectivement l’intubation se fait par le nez… et celle-ci a été réalisée par
un chirurgien maxillo et par un fichu ORL !
je ne dis pas que tous les
médecins sont tous pourris mais certains le sont jusqu’à la moelle et jusque
dans leur moindre cellule de leur petite personne quand ils savent pertinemment
que vos douleurs ne sont absolument pas fictives,
mais ils feignent ne pas
avoir vu,
et que vous les avez vu.
Capté leur mensonge flagrant.
La négligence
relayée par le déni de la réalité.
Je demandais juste qu’on rattrape les
« boulettes » qui ont été faites.
Ni plus ni moins.
Que l’on me croit
sans douter de ma crédibilité.
Que l’on appose pas l’étiquette
« anxiété,stress et dépression » ,
aussi facilement que l’on balance
son linge dans le tambour de la machine à laver,
en espérant que les rapides
rotations de celles-ci lors de l’essorage relèguent les douleurs au rang de
sale mensonge,
de sale fiction,
et qu’on jette mon cas aux oubliettes !
« Anxiété,
stress et dépression » le cocktail de tous les maux.
De tous les tords.
Le
déficit de lumière solaire n’aide en rien à l’affaire.
L’humeur et les douleurs
vont et viennent comme les vagues déposant et reprenant sur le sable les restes
de ce que je suis devenue.
L’humeur et les douleurs sont de vilaines montagnes
russes qui vous donne le vertige en votre âme et qui vous chanteraient en
boucle et de plus en plus fort les sirènes du suicide.
Comment
ne pas détester cette vie et cette personne qui a sonné le glas ?
La fin de
la récré avait sonné alors que je n’ai jamais entendu sonner le début…
La vie
est si déroutante.
24.03.13
On
prend un coup,
puis deux,
puis trois,…
ce sont des bleus à l’âme … ils
meurtrissent jusqu’au plus profond de vous-même…
Qu’il est impossible, ou
plutôt invraisemblable que vos semblables soit aussi méchants que cela !
Ces
imbéciles là ne connaissent pas la douleur,
ils ne connaissent que les préjugés
jamais ils ne seront en quête de vérité.
Toujours là à soutenir le puissant (le
médecin) plutôt que sa victime.
Heureusement
qu’il existe quelques êtres rares et censés car là il y aurait de quoi se faire
du soucis et de déprimer pour de bon,
jusqu’à rester dépressif à vie.
Demain
j’ai rendez-vous chez une psychiatre pour établir si les problèmes induits par
cet accident maudit sont d’ordre psychologiques ou psychiatriques.
Pffffff,
le truc c’est que le contraire serait inquiétant.
Peut-on être sereine dans cet
état ?
Hum,
je ne pense pas.
Je ne pense plus.
Je m’exécute mais je n’en
pense pas moins.
Les
psys sont des drôles de gens tout ce que vous dîtes est soumis à
interprétation,
cela fait peur car on a envie d’y aller une fois et salut,
c’est fini !
On ne va pas se taper un abonnement chez le psy !
D’autant
plus de raison d’y aller car j’ai peur que j’aille plus mal que je ne le suis.
Oui
bien sûr je me sens mieux qu’avant car je suis moins droguée.
Le Rivotril a été
arrêté
– et bien heureusement –
car j’ai retrouvé mes esprits,
mon équilibre,
et mon foie dit « merci » il commençait à sortir le drapeau
blanc pour demander la paix !
Les
patchs de Versatis agissent là où cela fait mal !
Plus de sensation de
plâtre ni de coups de poignards jusqu’à une certaine heure,
mon autonomie est
limitée dans le temps et par les conditions climatiques qui peuvent faire
diminuer mon temps précieux de façon « dangereuse »
Avoir
l’amour de sa vie,
près de soi,
cela fait du bien,
un être qui ne vous juge pas
et qui vous accepte dans votre totalité.
Cet
amour inconditionnel je l’ai trouvé auprès de mes animaux et surtout auprès de
mon labrador,
blanc si blanc qu’il est immaculé et son pelage est d’une douceur
inouïe qu’on a envie de le serrer dans ses bras pour toujours.
On fait des
« concessions » l’un pour l’autre j’écris avec l’ordinateur dans mon
fauteuil et comme il a envie de rester près de moi je lui ai installée une
chaise du même niveau que le fauteuil ;
figurez-vous qu’il me tient chaud
et qu’il ronfle comme un jeune chiot.
Ça doit être cela l’amour s’aimer au-delà
des différences et tout faire pour rester ensemble,
et avoir hâte surtout de se
retrouver après une séparation.
Connaître cela avec quelqu’un serait
merveilleux,
bien évidemment que je ne le considérerais pas comme mon chien,
mon inférieur,
bien sûr que non,
les rapports de force c’est nul.
« Moi
je, suis le puissant, toi tu es le faible »
les « moi je »,
cette marque lassante d’égoïsme brandie de façon inlassable…
Que l’on a envie
de dire de façon vulgaire et française comme un couperet vengeresse :
« ta gueule ! »
Sec, froid et sans appel !
Comme un gifle
morale qui tomberait à point nommée !
Le
cocooning du dimanche :
« qu’est ce qu’on fait ce week-end » je
ne sais même pas si j’en ai envie,
non je sais juste que je veux que les
douleurs s’arrêtent enfin et tout oublier,
faire tout comme cela ne serait
jamais arrivé.
Plus facile à dire qu’à faire.
Ceci dit, ne plus avoir de
douleurs,
dissiper toute la fatigue cumulée et accumulée,
stockée comme des
grosses pierres cela paraît inéluctablement comme LA condition sine qua none
pour aller mieux.
Je ne vois pas comment faire autrement ?
03.04.13
Aujourd’hui j’étais en mode pensées
positives,
je voulais me tourner vers la faculté de Pharmacie de N.
après
quasiment sept années de cerveau mis sur le bouton « off » en Chimie.
J’ai été regardé le programme et le
concours d’entrée,
je dois admettre que mon ambition et mon rêve sont bien plus
perchés que la réalité de mes possibilités intellectuelles pour reprendre du
service.
Je dois être vraiment atteinte pour penser
des trucs comme ça,
effectivement le programme est vraiment plus
qu’intéressant, mais là c’est au dessus de tout…
Je ne sais même pas si je peux en finir
avec ces douleurs et la fatigue cumulée occasionnée …
C’est nager en
plein délire de rêver comme cela mais c’est doux de rêver que tout est
possible, juste parce qu’on a envie
04.04.13
Deux esprits dans un corps.
Je me suis
dédoublée en deux faces d’une pièce qui oscille sans cesse sur elle-même.
Le bien.
Le mal.
Je porterai le monde à
bouts de bras … je me laisserai engouffrer par le vide froid et malheureux…
Si on pouvait choisir sa vie on la
choisirait belle claire lumineuse comme si le bonheur était une maison
témoin !
Peut-on toujours choisir de ne pas détester
sa vie ?