20.04.13
Je voue une haine viscérale à ce chirurgien,
j’aimerais faire plein de trucs.
Je hais de ne rien faire.
Se sentir plus faible.
Avoir
envie de dormir tout le temps...
22.05.13
Ce soir je culpabilise.
J’ai découvert quelque chose de très
culpabilisant.
Enfin culpabilisant ne serait pas le bon mot.
Obsédant.
À 17 ans
j’aurais dû faire extraire mes dents de sagesse.
Plus particulièrement la 48.
La 48 ma meilleure copine.
Un dentiste
à la retraite sur le web m’a dit que ça ne sevrait à rien de savoir ce qu’il
aurait fallu faire ;
c’est de savoir ce qu’il faut faire maintenant…
Ouais
Ok. Il faudrait faire une anesthésie tronculaire à l’épine de Spyx.
Hum génial pour voir ce que ça fait.
Si on
s’approche de ma tronche.
Je mors.
Plus personne ne me touchera impunément.
La « bonne » nouvelle- dont je me doutais
déjà-puisque je vous en ai parlé il y’a de ça quelques pages.
Les ORL n’ont pas le droit d’extraire des dents de sagesse,
seuls les stomatologues ont la compétence pour.
Là où c’est vraiment affligeant
c’est que légalement ils le peuvent.
Le comble du comble.
On dirait une blague
d’un goût douteux.
Ici c’est vraiment le désert médical car il y a très peu de
gens compétents et humains par ici ;
et c’est à la fois une jungle :
les prédateurs y sont très nombreux surtout qu’ils sont la plupart incompétents
et âpres au gain cette bande de bougres.
Si on devait faire un bêtisier de la médecine ça serait bien
ici…
Mon neveu qui a presque 6 ans a été voir mon orthodontiste.
Classe dentaire II.
Surplomb incisif si rien n’est fait ça ne va pas être la
joie pour lui. Si son occlusion n’est pas à la liesse,
il y a un autre trouble
fête : les bonbons (donnés par son père) mais sa bouche de dents
provisoires est remplie de caries.
Qu’est ce qu’elle nous parle de son neveu
celle là ?
Quel est le rapport avec la choucroute me diriez-vous ?
A
priori aucun.
Mais justement si.
Il y a un rapport.
Son dentiste fût à une
époque mon connard de dentiste qui m’a fait ma putain de gouttière de torture.
Et donc ? Donc ce brave con a dit à sa mère- ma sœur- que mon neveu adoré
n’avait pas besoin d’orthodontie mais d’une gouttière contre le bruxisme !
Avons-nous inventé une gouttière contre votre connerie et
surtout votre manque de discernement cruel ?
Dentiste de papier-pâte.
Docteur d’opérette.
Médecins fantoches.
Douleurs pas fantômes !
Mercredi 12 juin 2013 :
D’aussi loin que je me souvienne aimer a toujours été
l’exercice le plus périlleux à accomplir.
On aime et il n’y a pas de retour.
Et
réciproquement.
Il y a différentes sortes
d’amour.
De l’amour avec différents dosages.
Prescrire l’amour est à proscrire.
Aimer ne peut pas dissoudre tous nos maux,
toutes les douleurs.
L’amour est une
question de goûts invariables ou temporaires.
Puis il en résulte un certain
dégoût.
j’ai aimé quelqu’un jusqu’à l’écœurement.
Aimer jusqu’à la déception.
Lundi
24 juin trop tard ou Mardi 25 juin trop tôt :
On se rêve tous (du
moins la plupart d’entre nous) et ce secrètement être un héros de fiction des
temps modernes.
Musique idéalement
construite digne d’une Bande Originale, le soleil se lève sur votre monture
(votre auto), plan cadré sur vous montrant à l’intérieur comme pour accomplir
une nouvelle mission (journée) –bien remplie- vous roulez pour remplir votre
devoir.
Les mélodies s’enchaînent et s’additionnent aux images.
Ces mélodies
laissent entendre que cette journée sera une journée sans fin. Dans cette série
nord américaine,
le héros va démarrer la troisième saison, nous sommes à
l’épisode S02E24.
Il va forcément se passer quelque chose de grave,
qui va
changer notre héros. Le scénario sera tout autre.
Tout le monde est à un
tournant de son histoire. Et je n’ai pas entendu les mélodies,
je n’ai pas fait
attention.
J’ai foncé.
Le prix aujourd‘hui est encore à payer.
Vendredi 05 juillet
2013 :
Les nouvelles
bachelières et nouveaux bacheliers ont su ce matin s’ils étaient admis.
Le
passeport pour le futur.
Un futur choisi et immédiat, dans les études
supérieures ou pas.
Il y a 7 ans je validais
mon visa pour la boucherie programmée.
Suis-je maudite ?
Suis-je
prédisposée à faire de mauvais choix ?
« Si ta vie est
c’est de la merde ? Assume là ! »
Serait un ironique
slogan.
Dans la série « M
la maudite », le mois dernier j’ai
reçu une lettre cachetée de Paris République ou Paris Nord.
Bref.
Paris tout
court puisque ma boite aux lettres est très peu fréquentée.
Une lettre de
Paris.
Aie. Aie. Aie.
Ça vient de l’hôpital.
Un papier bleu.
C’est à propos
d’un rdv prévu le 22.06 qui est annulé et déplacé au 25.07. Trois semaines
avant.
Plus de jambes,
plus de
tête.
Atterrée de la situation, je me sens devenir un être humain à la
consistance de guimauve et de plomb.
Lourde et molle. Mal.
Il me faut alors encore
attendre.
Attendre.
Toujours…A-T-T-E-N-D-R-E.
Attendre que vienne mon tour,
P-A-T-I-E-N-C-E !
On devrait me décerner
un Master de Patience et d’Attente !
En toute modestie bien sûr !
Passer à côté de plein
de choses que la nature humaine trouve merveilleuse : des études
intéressantes,
une belle histoire d’amour,
voyager,
être passionné(e),
un bébé
pourquoi pas,
s’amuser,
rire avec ses amis.
J’y ai eu le temps d’y
songer pendant 3 journées où la douleur m’a fichu la paix.
(Bien qu’il y avait
un train complet de fatigue derrière moi)
3 jours où j’ai espéré que le miracle
vienne,
doux comme un rayon de soleil balayé par une petite brise douce.
Mardi 03 septembre
2013 :
Les diplômes etl’argent
ne sont que des bouts de papiers sur lesquels on inscrit une valeur ;
mais
quelle place ont-ils gravés dans nos cœurs ?
L’argent et le pouvoir
qu’il induit me paraît indécent.
J’achète mieux ;
j’achète plus ;
j’achète de l’immatériel et du matériel pour pur matérialiste.
Avec toutes les
petitesses et les étroitesses d’esprit de certains humains je sais que je ne
peux pas vivre avec eux.
Ni les côtoyer pour travailler.
Les animaux,
la nature,
les grands espaces là où je peux respirer et me sentir bien.
Les bureaux bourreaux,
les rayons,
les chiffres, les cartons, la performance, le commerce sont un
monde qui stresse et oppresse.
Comme un chat qui vit dehors,
qui s’appelle Halbi,
il est calme et silencieux .
Un philosophe.
Et cette
contemplation m’apaise.
19.09.2013
2 esprits dans 1 corps.
Je me suis dédoublée en 2 faces d une
pièce qui oscille sans cesse sur elle-même.
Le bien.
Le mal.
je porterai le monde à bouts de
bras...
Je me laisserai engouffrer par le vide
froid et malheureux...
Si on pouvait choisir sa vie on la
choisirait belle, claire lumineuse comme si le bonheur était une maison témoin
!
Peut-on toujours choisir de ne pas
détester sa vie?
Faites entrer l accusé (le retour?)
Vous souffrez et vous êtes jeune alors
là vous avez tort !
Seuls les plus âgés et les plus
malades ont le droit de morfler !
T es jeune t as pas mal cesse donc de
te plaindre !
Mais d où vient cette propension à
dire que la souffrance est normale?
Mentalité à la noix... Si des gens
lambdas te laisse agoniser avec une indifférence et une joie mêlées pas étonnant
que des médecins vous disent rien ou que c’est vrai dans votre tête le
psychosomatique qui rendrait capable d être psychopathe!
Après veni vedit vincit
Traduction
C est je suis venue, j ai vu ... J ai reçu
!
21.09.13
Ma tête est déjà ailleurs... Je suis
partie je ne me reconnais plus...
Ä qui sont ces jambes énormes rectilignes
comme des poteaux électriques, qu’est ce que c est ces saucisses que j ai sur
les côtes et tout ce gras qui s est installé insidieusement ???
Dimanche 22 septembre
2013
Les flammes ont hurlé
comme le diable,
en rentrant du bois dans le fourneau. Le vent soufflait pour
faire danser les arbres dans une décadence jusqu’à la rupture d’équilibre.
Quelles branches
allaient craquer ? (et dans ma tête c’est la même valse) Lesquelles allaient
surmonter l’épreuve de l’air tout sauf paisible ?
Le ciel se déchirait
sans éclair,
sans orage.
Le carnage, la désolation du lendemain matin s’est
faite dans la nuit la plus noire.
Tout comme le noir de l’anesthésie générale …
Mardi 1er
octobre 2013 :
Il reste 91 jours avant
que l’année se finisse .
Encore peut être 91 jours avant que je ne blêmisse sous
la douleur.
Et la torpeur qui l’accompagne reste comme une vieille connaissance
que je n’ai jamais appréciée et qui s’incruste de peur de la solitude.
Bon nombre de gens que
je connais de façon,
plus ou moins intime, que ce soit des connaissances,
des
amis,
des anciens camarades,
des anciens collègues,
très peu prennent des
nouvelles.
Avec
tous ces « anciens » ça fait antiquaire ou musée.
Comme si le malheur
allait les contaminer à leur tour.
La maladie bien que non mortelle et non
contagieuse vous confine dans une espèce de ghetto ;
ce qui n’est pas du
gâteau,
ni une vie de château,
une tour d’ivoire qui n’a de fastueux que le
froid et le vide ad hoc.
La froid sidéral de
cette ancienne ferme où je vis procure des transitions thermiques sur ma joue
qui sont insupportables, lorsque je passe d’une pièce à une autre.
Et idem pour tout
changement de lieu,
intérieur-extérieur,
extérieur-intérieur,
cela me le fait
partout :
entrer-sortir de la voiture UNE CLAQUE !,
entrer-sortir
d’un magasin UNE CLAQUE ! ,
passer près du rayon frais UNE CLAQUE !,
passer près du rayon surgelés UNE CLAQUE !
Cette saloperie de
douleur casserait en mille morceaux même la personne la plus invulnérable, la
plus résistante à la douleur sur cette Terre.
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