21.05.2012
J’avais oublié de vous parler des « à côtés » des petites
et des grandes conséquences de ce que ces déboires avaient encore
entachés…encore et toujours comme l’encre qui s’étale sur un buvard.
Depuis le début où je décrivais mes douleurs avant de les crier
partout, j’étais systématiquement traitée comme un suspect en garde à
vue :
tout ce que je disais ne serait pas cru tant que cela n’aura pas été
soumis à vérification.
Si bien sûr on voulait bien se donner la peine de bien
avoir la haute et extrême indulgence de bien vouloir vérifier avec tels ou tels
examens ...
Dès lors que vous vous adressez
à des « non-médecins » : vos amis , vos copains, vos camarades,
…tout celles et ceux que vous connaissez ont du mal à vous croire et jusque
dans votre propre famille !
Le regard suspicieux et le visage d’un air
désabusé,
tout ce complexe mélange qui toise d’un soupçonneux :
« tu
n’as pas envie de reprendre tes études »
( car… 1/ tu es bien trop nulle
pour ça
2/ tu n’en as pas envie
3/tu as
envie de rien faire de tes dix doigts
4/ tu ne sais rien faire
5/toutes les
réponses précédemment citées avec toutes celles qui n’ont pas été inventoriées…),
au fur et à mesure que le temps passe et que les douleurs augmentent :
la
douleur est une passion , la souffrance mon seul passe-temps
favori !!!!
Voilà mon procès qui
arrive : « tu n’as pas envie de travailler en fait » le nombre
de paires de claques méritées étant incalculables que je n’ai pas levé la main
sur ces bassesses car je me serai abîmée la main voyons !
Le nombre de
fois où j’ai eu envie de pleurer car on m’a gentiment balancé du « tu ne
fais rien de tes journées… »
De la part d’une personne qui quittait son
boulot bien avant l’heure prévue !
« à part souffrir imbécile, avoir
une cimenterie dans la tronche, je voudrais bien t’y voir » mais je me
suis tue ,
on ne parle pas aux murs et comme certaines personnes ont les mêmes
propriétés muettes et absorbants l’imbécilité humaine et étant bien isolés du
concept d’être à l’écoute des autres ou ne fusse que de l’autre ,
pour être à
l’écoute d’…une autre ;
là pas de soucis notre ami le mur aura retrouvé
toutes ces vertus perméables à la chair humaine , avec toutes chairs humaines
qu’il va croiser belles ou pas , idiotes ou pas… ! Sympa !
Autre extrait de vacherie en poudre, bien écrasée, et
déshydratée : « tu n’es pas grabataire ! » (à cause de l'ennui provoqué par la non activité tu n'as qu'à travailler puisque tu n'es pas grabataire)
Non et je n’ose
même imaginé ce que cela serait si toi mon pauvre ami tu venais à souffrir
comme ça,
pour toi il s’agirait de la fin du monde mais je suis bonne à
souffrir, hein ?!
Du même acabit, du désormais culte dans toutes nos
vies : « si j’étais toi…je ne prendrai pas ces saloperies
là ! »
Très vide de sens et d’aboutissement de toute pensée !
Pour une fois j’ai eu une réponse bien sentie : « si tu étais moi …tu
ne les prendrais pas tu les prendrais à genoux et tu supplierais pour en avoir
tellement que tu aurais mal et que tu remercierais celui qui les a
crées ! »
Ce que les gens peuvent être bêtes, ce n’est même pas du
domaine du tangible, du palpable tellement que la connerie est in quantifiable, immensurable.
Il est bien connu que ce sont ceux qui ne sont pas concernés par
les problèmes qui savent mieux que vous comment parvenir à leur résolution.
« Si j’étais de toi je ne ferai pas les infiltrations car Machine m’a dit
que ça ne servait à rien »
On
appréciera beaucoup la prise de décision de Machine dans ma vie !
bien que
Machine soit…
Alors on s’en moque d’une sacrée force qu’elle soit…de telle profession Machine !
Machine n’est pas à ma place et Machine si elle est plus maligne
que les autres elle va dire au Professeur du CHU I que c’est un parfait con
et qu’il a tort des faire des infiltrations comme si je me laissais faire par
plaisir alors que j’ai une peur morbide des seringues et des hôpitaux,
bien
obligée de me laisser faire…
le Professeur I CHU I il m’aurait dit « ma petite
vous sortez de mon service si vous ne voulez pas ci, pas ça , vous bien
essayé » …
Des vrais petites lumières d’intelligence ces personnes , ouf
merci, je les ai éjecté de ma vie car des remarques comme celles là valaient
bien cela !
Du bon sens, un don inné pour la prise de décision autonome et
la pensée qui a mûri toute seule sans l’appui de tiers qui est très infantile,
très « mon papa ou ma maman m’a dit que… »
Une pensée et sa réflexion
hautement indépendante !
Avec des problèmes de mâchoires et de « dents » (j’ai
une névralgie bande de c*** ! vous vous êtes tuée à leur expliqué pendant
presque 6 ans !)
Inutile pour une fois de regarder le magazine de la santé sur France5
présentés par deux médecins et un journaliste, d’entre Marina et Michel il y
aurait eu un « mastiquer » qui
aurait été à la naissance d’un fou rire parce que dans la tête d’un comique
carabin (m’astiquer…)
et c’est du sujet « douloureux » il l’est car
c’est de là vient mon affliction pour l’humour douteux une affliction telle
qu’on pourrait presque toléré l’homicide volontaire avec violences aggravées et
préméditation, tellement les remarques ont touché le bas fond du degré zéro de
ce qui se fait de pire dans un cortex !
« Tu fais comment avec ton copain ?! » remarque
pleine d’imbécilité, de curiosité malsaine et mal-placée surtout quand vous
avez été quittée pour Miss Monde un jour et pour Bibendum le lendemain et
ainsi de suite…
« T’as retrouvé quelqu’un ? » même concept que
précédemment avec une variante haute vous avez mal et vous ne voulez plus
supportez quelqu’un vous en avez encore le droit ? Manifestement
non !
« Ça doit être plein de toiles d’araignées… » Réflexion
faite pleine d’amour et de tendresse va très bien avec « tu vas finir
vieille fille ! »
Aucun rapport : la suite de l’histoire n’est
pas terminée, je souffre j’ai maintenant un caractère difficilement gérable
pourquoi ferai-je partager ce poids là à quelqu’un ?
Il est de mon droit
de choisir ce que je veux et ce qui est bon pour moi, je peux réfléchir par
moi-même sans que la Terre entière vienne donner dans l’ingérence de mes
affaires !!!
« Tu t’es jamais retrouvée coincée avec ta mâchoire »,
c’est tordant !
Pas de rire en tout cas, de répondre à l’assemblée où la
connerie est sans limite : « si j’étais prostituée je serai au
chômage technique tu sais ! »
« Tu es négative, tu as des propos négatifs ! »
peut être !?
Certainement !
Et alors vous êtes négatifs de dire que le
négatif c’est négatif !
Les positifs on ne vous taxe de vivre au pays de Bisounours, des Teletubbies et de Oui-Oui réunis !
Si être réaliste face à
une situation réelle et concrète c’est être négatif … si vous voulez… ! L’optimisme
et la confiance à 20 ans je crois que ça m’a rapporté beaucoup !
Ça m’a
rapporté gros l’optimisme et la confiance à 20 ans ! ça m'a permis de rencontrer ça !
Bilan : je vais avoir 26 ans, j’ai pris XX kilos, ça se
mesure à deux chiffres de sûr je dirai un bon 15-20kilos de trop, je ne
m’appelle pas miss monde et même miss monde si elle venait avoir la même mésaventure,
elle serait comme tout le monde : elle prendrait lourd ! Très
lourd !
Bref je rentre dans du 42/44 au lieu du petit 38 bien "sympathique",
« les garçons aiment les formes » « tu n’acceptes pas ton
corps », morte de rire !
En attendant je rêve de sécher sur un vélo
comme une folle furieuse J
perdre allez la moitié
je serai déjà ravie et de ne plus avoir mal, reprendre le cours d’une vie
normale sans aucune prétention …
À la limite reprendre une vie normale vous fait presque frémir,
le monde vous semble dangereux, tout le monde s’étant fait extraire ses dents
de sagesse sans trop d’encombres et il semblerait que vous soyez la seule
(dans votre ville, dans votre département, région) vous vous sentez agressée par le doute et puisque le
banal est agressif, tout deviendrait-il dangereux ?
En 1ère je me
souviens d'un cours de français, la seule chose dont je me souvienne,
c’est
Michel Leiris qui avait écrit suite à une ablation des végétations qui l’a
traumatisé à vie :
« chair à médecin, chair à canon, chair à
cercueil... », cette phrase là m’avait touchée à l’époque, elle me touche
encore aujourd’hui car elle prend encore plus sa dimension tragique et
fatidique…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire