jeudi 20 mars 2014

ROULETTE RUSSE


21.05.2012

J’avais oublié de vous parler des « à côtés » des petites et des grandes conséquences de ce que ces déboires avaient encore entachés…encore et toujours comme l’encre qui s’étale sur un buvard.

Depuis le début où je décrivais mes douleurs avant de les crier partout, j’étais systématiquement traitée comme un suspect en garde à vue : 
tout ce que je disais ne serait pas cru tant que cela n’aura pas été soumis à vérification. 
Si bien sûr on voulait bien se donner la peine de bien avoir la haute et extrême indulgence de bien vouloir vérifier avec tels ou tels examens  ...

Dès lors que vous vous adressez à des « non-médecins » : vos amis , vos copains, vos camarades, …tout celles et ceux que vous connaissez ont du mal à vous croire et jusque dans votre propre famille ! 

Le regard suspicieux et le visage d’un air désabusé, 
tout ce complexe mélange qui toise d’un soupçonneux : 
« tu n’as pas envie de reprendre tes études » 
( car… 1/ tu es bien trop nulle pour ça 
2/ tu n’en as pas envie 
3/tu as envie de rien faire de tes dix doigts 
4/ tu ne sais rien faire 
5/toutes les réponses précédemment citées avec toutes celles qui n’ont pas été inventoriées…), 
au fur et à mesure que le temps passe et que les douleurs augmentent : 
la douleur est une passion , la souffrance mon seul passe-temps favori !!!!  

Voilà mon procès qui arrive : « tu n’as pas envie de travailler en fait » le nombre de paires de claques méritées étant incalculables que je n’ai pas levé la main sur ces bassesses car je me serai abîmée la main voyons ! 
Le nombre de fois où j’ai eu envie de pleurer car on m’a gentiment balancé du « tu ne fais rien de tes journées… » 
De la part d’une personne qui quittait son boulot bien avant l’heure prévue ! 

« à part souffrir imbécile, avoir une cimenterie dans la tronche, je voudrais bien t’y voir » mais je me suis tue , 
on ne parle pas aux murs et comme certaines personnes ont les mêmes propriétés muettes et absorbants l’imbécilité humaine et étant bien isolés du concept d’être à l’écoute des autres ou ne fusse que de l’autre , 
pour être à l’écoute d’…une autre ; 
là pas de soucis notre ami le mur aura retrouvé toutes ces vertus perméables à la chair humaine , avec toutes chairs humaines qu’il va croiser belles ou pas , idiotes ou pas… ! Sympa ! 

Autre extrait de vacherie en poudre, bien écrasée, et déshydratée : « tu n’es pas grabataire ! » (à cause de l'ennui provoqué par la non activité tu n'as qu'à travailler puisque tu n'es pas grabataire)

Non et je n’ose même imaginé ce que cela serait si toi mon pauvre ami tu venais à souffrir comme ça, 
pour toi il s’agirait de la fin du monde mais je suis bonne à souffrir, hein ?! 

Du même acabit, du désormais culte dans toutes nos vies : « si j’étais toi…je ne prendrai pas ces saloperies là ! »
Très vide de sens et d’aboutissement de toute pensée ! 
Pour une fois j’ai eu une réponse bien sentie : « si tu étais moi …tu ne les prendrais pas tu les prendrais à genoux et tu supplierais pour en avoir tellement que tu aurais mal et que tu remercierais celui qui les a crées ! » 

Ce que les gens peuvent être bêtes, ce n’est même pas du domaine du tangible, du palpable tellement que la connerie est in quantifiable, immensurable.  

Il est bien connu que ce sont ceux qui ne sont pas concernés par les problèmes qui savent mieux que vous comment parvenir à leur résolution. 

« Si j’étais de toi je ne ferai pas les infiltrations car Machine m’a dit que ça ne servait à rien »  

On appréciera beaucoup la prise de décision de Machine dans ma vie ! 
bien que Machine soit… 

Alors on s’en moque d’une sacrée force qu’elle soit…de telle profession Machine ! 
Machine n’est pas à ma place et Machine si elle est plus maligne que les autres elle va dire au Professeur du CHU I que c’est un parfait con et qu’il a tort des faire des infiltrations comme si je me laissais faire par plaisir alors que j’ai une peur morbide des seringues et des hôpitaux, 
bien obligée de me laisser faire…
le Professeur I CHU I il m’aurait dit « ma petite vous sortez de mon service si vous ne voulez pas ci, pas ça , vous bien essayé » … 

Des vrais petites lumières d’intelligence ces personnes , ouf merci, je les ai éjecté de ma vie car des remarques comme celles là valaient bien cela ! 

Du bon sens, un don inné pour la prise de décision autonome et la pensée qui a mûri toute seule sans l’appui de tiers qui est très infantile, très « mon papa ou ma maman m’a dit que… » 

Une pensée et sa réflexion hautement indépendante !

Avec des problèmes de mâchoires et de « dents » (j’ai une névralgie bande de c*** ! vous vous êtes tuée à leur expliqué pendant presque 6 ans !)

Inutile pour une fois de regarder le magazine de la santé sur France5 présentés par deux médecins et un journaliste, d’entre Marina et Michel il y aurait eu un « mastiquer »  qui aurait été à la naissance d’un fou rire parce que dans la tête d’un comique carabin (m’astiquer…)

 et c’est du sujet « douloureux » il l’est car c’est de là vient mon affliction pour l’humour douteux une affliction telle qu’on pourrait presque toléré l’homicide volontaire avec violences aggravées et préméditation, tellement les remarques ont touché le bas fond du degré zéro de ce qui se fait de pire dans un cortex !

« Tu fais comment avec ton copain ?! » remarque pleine d’imbécilité, de curiosité malsaine et mal-placée surtout quand vous avez été quittée pour Miss Monde un jour et pour Bibendum le lendemain et ainsi de suite…

« T’as retrouvé quelqu’un ? » même concept que précédemment avec une variante haute vous avez mal et vous ne voulez plus supportez quelqu’un vous en avez encore le droit ? Manifestement non !


« Ça doit être plein de toiles d’araignées… » Réflexion faite pleine d’amour et de tendresse va très bien avec « tu vas finir vieille fille ! » 
Aucun rapport : la suite de l’histoire n’est pas terminée, je souffre j’ai maintenant un caractère difficilement gérable pourquoi ferai-je partager ce poids là à quelqu’un ? 
Il est de mon droit de choisir ce que je veux et ce qui est bon pour moi, je peux réfléchir par moi-même sans que la Terre entière vienne donner dans l’ingérence de mes affaires !!!

« Tu t’es jamais retrouvée coincée avec ta mâchoire », c’est tordant ! 
Pas de rire en tout cas, de répondre à l’assemblée où la connerie est sans limite : « si j’étais prostituée je serai au chômage technique tu sais ! »

« Tu es négative, tu as des propos négatifs ! » peut être !? 
Certainement ! 
Et alors vous êtes négatifs de dire que le négatif c’est négatif ! 
Les positifs on ne vous taxe de vivre au pays de Bisounours, des Teletubbies et de Oui-Oui réunis ! 
Si être réaliste face à une situation réelle et concrète c’est être négatif … si vous voulez… ! L’optimisme et la confiance à 20 ans je crois que ça m’a rapporté beaucoup ! 
Ça m’a rapporté gros l’optimisme et la confiance à 20 ans ! ça m'a permis de rencontrer ça !

Bilan : je vais avoir 26 ans, j’ai pris XX kilos, ça se mesure à deux chiffres de sûr je dirai un bon 15-20kilos de trop, je ne m’appelle pas miss monde et même miss monde si elle venait avoir la même mésaventure, elle serait comme tout le monde : elle prendrait lourd ! Très lourd ! 

Bref je rentre dans du 42/44 au lieu du petit 38 bien "sympathique", « les garçons aiment les formes » « tu n’acceptes pas ton corps », morte de rire ! 
En attendant je rêve de sécher sur un vélo comme une folle furieuse  J
perdre allez la moitié je serai déjà ravie et de ne plus avoir mal, reprendre le cours d’une vie normale sans aucune prétention …

À la limite reprendre une vie normale vous fait presque frémir, le monde vous semble dangereux, tout le monde s’étant fait extraire ses dents de sagesse sans trop d’encombres et il semblerait que vous soyez la seule (dans votre ville, dans votre département, région)  vous vous sentez agressée par le doute et puisque le banal est agressif, tout deviendrait-il dangereux ? 

En 1ère je me souviens d'un cours de français, la seule chose dont je me souvienne,  
c’est Michel Leiris qui avait écrit suite à une ablation des végétations qui l’a traumatisé à vie : 

« chair à médecin, chair à canon, chair à cercueil... », cette phrase là m’avait touchée à l’époque, elle me touche encore aujourd’hui car elle prend encore plus sa dimension tragique et fatidique…

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