18.07.12
Être entourée d’animaux, chiens et chats, des caresses, lancer
des balles, jouer avec une simple ficelle pour amadouer un jeune chat
« sauvage » que sa mère vraiment sauvage nous a apporté pour nous
témoigner de sa confiance, quel beau
cadeau.
Les ballades quotidiennes dans les champs avec nos canidés…. ;
…ne plus aller à
l’école ;
tout cela était mon rêve de petite fille.
Quand d’autres veulent
être les maîtres du monde par leur physique avenant.
Vivre au grand air et être entourée de si beaux et bons
compagnons.
Ce rêve s’est matérialisé.
Hélas.
L’envers du décor est
pitoyable, un brin pathétique.
Votre vie sociale est presque réduite à peau de
chagrin, vous vous embrouillez avec bon nombre car vos douleurs neuropathiques
vous monopolisent.
Ne serait-ce pas –certains- amis qui tenteraient égoïstement
de vous accaparez ?
Sales Possessifs !!!
La douleur me vampirise totalement il serait sympa pas d’en rajouter
une couche !
Le téléphone ne sonne
plus et c’est presque tant mieux, je suis libérée de quelques troubles fêtes
qui me taxaient quelques moles de dioxygène et diazote(…)
Bref me priver
d’air ;-)
20.07.12
Chaque
jour je pense que la folie me guette comme un chat qui attendrait sa souris ou
son petit oiseau à abattre…
Toutes les nuits ou presque je cauchemarde à cause
des médicaments.
Des films sans fin où je ne fais que courir à travers des couloirs,
des escaliers,
où je courre si vite dans d’autres corridors tous azimuts,
puis
où je me cache dans des placards arme à la main car je vois ma maison encerclée
par des individus lourdement armés aux aussi.
Émotionnellement fatiguant… de se réveiller en sueurs et
épuisée.
Pour une fois est ce que les effets indésirables des effets
secondaires pour me laisser dormir en paix pendant le sommeil paradoxal et que
je puisse enfin faire un rêve plus calme et plus serein donc plus sympathique.
Oui,
oui l’hôpital psychiatrique c’est pour bientôt ….
Coup
de folie inédit : mes cheveux me saoulaient avec une certaine importance,
j’hésitais à aller chez le coiffeur faire le nécessaire avant de commettre
l’irréparable ,
en effet dans un élan de folie ou d’inconscience énorme ,
hop
prise de ciseaux et hop coupé !
Oui j’ai coupé mes cheveux toute seule
comme si j’avais été plus maître de moi-même comme si c’était quelqu’un d’autre
qui était à ma place,
ma mère a vu que devant c’était correct mais derrière
c’était plutôt massacré elle a rattrapé cette expérience d’automutilation
capillaire,
c’est là que je me dis ça va trop loin, ça commence à mal tourner,
cette
histoire va finir par me tuer à petit feu.
C’est presque une forme de tentative
de suicide car je me suis « auto agressée » ,
ou je veux couper court
aux névralgies je ne sais pas,
je ne sais plus rien tout ce que je sais c’est
que je voudrais tellement que ça s’arrête…
Quitte à recommencer ma vie depuis le
début mais avec le « mode sans échec » comme sur les ordinateurs,
j’ai
honte de ce qu’est devenue ma vie,
cette non-existence pleine et entière,
je
voudrais beaucoup de douceur et de lumière.
Tellement
gazée de la situation que tous les exercices imposés par l’ostéo-kiné et
l’orthoptiste que pour finir il y a des jours où je ne suis pas vraiment
motivée pour les faire car s’étirer pour muscler ses muscles
« profonds » en étant sur la pointe des pieds et les bras en l’air
pendant plus de 3 minutes car vos muscles sont tellement lents à chauffer qu’on
pourrait dire que c’est du diesel avec témoin de préchauffe ,
vous savez ces
espèces de lunettes qui fait office de pictogramme sur le tableau de
bord ;
justement en parlant de lunettes ,
on parle des yeux donc de
l’orthoptiste qui me demande de former un seul et unique dé de 5 points avec 2
dés avec 3 points diagonaux de gauche à droite pour le dé de gauche et
inversement pour celui de droite .
Et encore j’ai dégagé les histoires de
capuchons de stylos devant derrière l’autre cet exercice m’horripile !!!
Aujourd’hui
j’ai rempli le questionnaire du centre anti douleur j’étais pliée de rire par
l’absurdité énorme des questions…
Nom
Prénom
Date
de naissance
Adresse
Téléphone
fixe et portable
Profession
RV
prévu à la consultation de la douleur le :
à …. Heures
Motif
de la consultation : (si vous le pouvez indiquez sur le schéma corporel le
ou les endroits où vous avez mal)
Depuis
combien de temps souffrez-vous ?
Avez-vous
consulté d’autres médecins pour ces douleurs ?
Si
oui leur nom adresse et date de consultations
Avez-vous
déjà été hospitalisé(é) ?
Si
oui précisez le motif le lieu et la date
Prenez
vous de médicaments pour la douleur ?
Si
oui précisez leurs noms et la quantité prise par jour :
Ces
derniers temps avez-vous constaté des modifications dans votre vie de famille
ou votre travail ?
Éprouvez-vous
des difficultés financières ou administratives ?
Vous
pouvez ajouter toutes les remarques qui vous semblent utiles pour la
consultation :
Schéma
corporel : (la tête est tellement petite que c'est un timbre poste j'ai du faire moi même un schéma !)
Celle
qui m’a le plus énervée c’est celle qui demande quelles sont les répercussions
sur votre vie SEXUELLE !
Même pas sur votre capacité à rester amoureux
spirituellement non on vous questionne sur vos capacités à forniquer comme
un chacal merci si nous sommes réduits à ça !
Franchement merci du fond du
cœur car il y a des choses beaucoup plus préoccupantes que le sexe !
Vous
avez envie de balancer le questionnaire dans la tête de celui qui l’a
crée !
De toute façon j’ai répondu que j’avais été quittée par rapport à
ce problème et que je trouvais cette question affreusement indiscrète !
Dites
vous en avez pas marre d’être con à ce point ?!
Vous avez de ces
fulgurances d'intelligence les amis ce n’est même pas possible …
27.07.12
Hier était un jour où il fallait mettre une croix sur le
calendrier : je n’ai pas trop souffert.
Aujourd’hui il fait chaud et lourd,
très lourd,
c’est suffocant,
le soleil ne brille pas : il éclaire comme de la chaux.
Étouffant il fait
près de 35°C,
température réelle ou ressentie…qu’importe !
Du moment où je
suis obligée de rester dans une « atmosphère » bien précise,
la
variation dedans/dehors – dehors-dedans, et d’une pièce à une autre cela a une
vilaine tendance à provoquer mon nerf,
comme si celui-ci était devenu un
individu à part-entière,
une entité bien à lui,
comme s’il était une personne
avec laquelle je me suis déclarée en conflit ouvert.
Ne serait-ce pas l’inverse ?
Ne serait-ce pas lui ce
sinistre et insupportable connard qui cherche du pétard ?!
J’écris ce blogue sur un cahier, comme tout à chacun lorsqu’on
écrit on dirige la tête vers le bas.
au bout de la 15ème ligne (à la main)....
L’effet de plâtre-masque réapparait comme par un enchantement maléfique,
j’accepte tout « remède » « magique » et cartésien,
car le
non-cartésien m’effraie au plus haut point !
Une machine à remonter le
temps serait idéale …
On oublie tout et on recommence en évitant de refaire
strictement les mêmes conneries.
De préférence,
ça éviterait la souffrance et
la perte de temps.
Ou alors le jour où je serai sortie de l’auberge,
changer
mon identité,
mon âge,
mes diplômes…
Ainsi de façon « officielle » on
m’allouera du temps et je ne serai plus débitrice de qui que ce soit,
ni quoi
que ce soit.
Plus rien à apprendre d’autre,
plus rien à comprendre à nouveau,
plus rien à savoir à l’avenir.
Vaciller, pour si peu.
Dégringoler pour un truc si énorme.
Décliner
Un nerf c’est peu,
c’est petit mais avec de grandes conséquences
aux déclinaisons infinies.
Je voudrais une gomme pour effacer,
des ciseaux pour couper ces
détails,
ces séquences nulles,
de la colle cyanoacrylate
pour fixer l’histoire telle que j’aurai aimé qu’elle se déroule.
Syndrome de Déficience Posturale, pour un squelette qui n’a plus
ni queue ni tête, « redressement » (productif ?) rééducation qui prend bien la tête !
Avec de
nouvelles petites variantes,
des nouveautés d’exercices
à exécuter, à maîtriser…
Pour mon plus grand bien !
Découvrir la normalité de posture de mon squelette est étrange,
vous connaissez la maison mais quelque chose en change la perception,
tout à
coup étrangère en somme.
Bordel, bordel, bordel ! Qu’est-ce que j’aurai appris comme
« gros mots »,
des termes savants,
techniques,
touchant au médical
tels que « système proprioceptif »,
« muscles ptérygoïdiens »,
« nerf VIII et image lacunaire »,
liste non-exhaustive,
cela va de
soi !
En fait, même si je n’ai pas un langage policé pour cela, je
rêve d’une baguette magique : CLAC, comme un craquement de mâchoire pour
reprendre le cours originel de cette existence.
Pourtant je ne suis plus une petite fille depuis fort longtemps,
pourtant je ne rêve plus.
Ni d’accessible ni d’inaccessible.
Je n’y crois plus.
Pour réaliser ses rêves, il faut être réveillé.
(Citation de je ne sais plus
qui … après vérification il s’agit de Paul Valéry)
Suis-je en train de
vivre un cauchemar ? Ou de cauchemarder que je suis en vie ?
« Les
petites bêtes ne mangent pas les grosses » disait ma grand-mère…
pffffffffffffffff quelle idiote de dire des inepties pareilles !
Je dois admettre à toutes les personnes qui ont en horreur les
propos négatifs,
que des mots comme « SDP » ce n’est pas joli, beau,
euphorisant, enchanteresque.
02.08.12
Un
éclair.
Une sorte d’illumination.
Une espèce d’invitation inconsciente qui est
venue à ma conscience.
Entre deux élancements de névralgies assourdis par 150 mg de Lyrica.
Une évidence m’a poussée à reprendre mon dossier médical, à le
relire,
à chercher entre les lignes,
s’il n’y a pas de preuves il peut y avoir
des indices disséminés dans tous ces comptes rendus cliniques et radiologiques.
Effectivement, il y a des éléments intéressants.
Je vais devoir convaincre pour
qu’on poursuivre les recherches avant qu’on ne me pose ces saletés d’attaches
en acier sur ma dentition.
Ou mener un
interrogatoire discret en toute innocence de mon statut de non savante pour
vérifier que mon intuition était bien la bonne.
Il va falloir procéder avec
minutie pour ne brusquer personne.
Il
est désagréable d’avoir des soupçons,
surtout quand cela concerne sa propre
personne,
je suis calme et « sereine »,
déterminée à trouver la
vérité ou ses particules,
je ne travaille pas j’ai le temps de réfléchir,
de
cogiter, jusqu’à ce que l’évidence apparaisse,
de chercher différentes versions
et si elles sont concordantes.
« Quel besoin avons-nous de chercher la
vérité ? » il s’agissait de la question au bac philo en 2006 à croire que
cela était prémonitoire,
aujourd’hui j’aurais matière à remplir plus qu’une
pauvre copie double.
07.08.12
L’arrêt maladie n’arrête pas la maladie.
Un médicament soulage
mais n’est pas un remède.
Faut-il rencontrer le bon médecin quand d’autres ont
comme préoccupation la quête de l’âme sœur,
je suis en quête du Saint Graal des
névralgies.
Mon chien pleurniche sans cesse,
la sophrologue que j’ai connue
m’avait dit que je lui refilais mes angoisses,
mon anxiété.
Je culpabilise de
le rendre malheureux par ma faute !
Tout
son amour m’apaise.
C’est un garde-fous à quatre pattes.
Je suis tombée au sol violemment vendredi dernier,
épaule bien
meurtrie ainsi que tout le flanc droit.
J’envisage depuis de ne pas aller en
séance d’ostéo-kiné car j’ai stoppé les étirements et toute la batterie
d’exercices demandés.
Sentiment que tout ce que je fais ne sert à rien ou à pas
grand-chose.
Lasse de tout.
Étrange « croyante » que je suis,
j’espère un miracle sans y croire vraiment.
Lasse d’attendre comme une femme
bafouée attende que son amour cesse ses incartades en lui promettant chaque
jour qu’il va arrêter ses mascarades.
Plus que lasse d’attendre.
08.08.12
Je
me doute bien que ce que je vous raconte fait partie du propos pessimiste ceci
dit le courage commence à me manquer,
je suis à bout de force,
6 ans c’est long
et je n’ai pas fini,
accablée par la fatigue mentale,
j’ai déjà survécue
jusqu’ici donc c’est que je ne dois pas être si pessimiste que ça alors ?
L’âme
en a pris des sacrés coups,
j’ai la sensation d’avoir 100 ans ou plus je ne
sais pas,
je finirai bien un jour par sortir de l’auberge car les happy ends ce
n’est pas bon que pour les autres,
sans même parler de « fin
heureuse » juste « vie heureuse »,
donc « happy life »
à la place de « happy end ».
Pendant la nuit grâce aux effets bizarroïdes
des médicaments lorsque vous parvenez à vous endormir quand vous avez arrêté d’être
après votre gouttière,
l’inconscient produit alors des rêves intenses
émotionnellement puisqu’il mélange des éléments réels et d’autres éléments qui
n’ont jamais existés…
C’est le tout bien mélangé qui est déroutant et au réveil
vous n’êtes plus la même personne
.
C’est
formidable de vivre des expériences psychotiques sans aller chercher sa came auprès
d’un dealer : celle de pharmacie est davantage pure par conséquent plus
efficace que n’importe quoi d’autre.
14.08.12
Hier nous étions le 13, je n’ai rien pour ni contre ce numéro.je ne suis pas atteinte triskaidékaphobie
C’est
juste que mon état me rende dingue et si différente.
Je me préparais pour
partir chez l’ostéokiné,
je m’étais lavé les cheveux et en toute logique quand
on est devenue sujette aux maux de tête,
il est plus qu’indiqué de se sécher
les cheveux.
Je m’étais isolée dans ma chambre pour ne pas faire trop de bruit
avec le sèche-cheveux car ma mère dormait et je voulais qu’elle se repose car
elle avait un jour de congé exceptionnel.
Elle s’est réveillée et avait frappé
à ma porte –je ne l’ai pas entendue- pas assez réveillée ? -
Trop concentrée
à tenter de m’appliquer à faire un semblant de brushing ?
Dès que je
m’applique à faire quelque chose je suis désormais complètement absorbée à ce
que je fais depuis que je me suis faite opérée (comme par hasard !)
Finalement ma mère a
ouvert la porte,
j’ai hurlé de peur et j’ai pleuré de toute ma nervosité.
Quinze minutes à s’en remettre,
j’ai failli en avoir un malaise et crut que je n’allais pas pouvoir prendre
le volant pour me rendre à la séance de soins.
Être quelque chose de fragile et facilement effondrable,
ayant
peur de tout :
d’un bruit,
d’une vision,
d’une image,
d’une pensée,
d’un
mouvement,
peur de tout ce qui ne fait même pas peur aux personnes censées et
normales.
Je ne le suis plus,
plus il est temps que j’admette que je ne suis
plus moi,
que quelqu’un d’autre prend la place,
le dessus.
En vain, je tente de ne pas me perdre en lisant ;
j’ai
commencé Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche, j’essaie de
comprendre…,
j’essaie de comprendre.
Afin de saisir le sens de tout.
Même si je tente de capter un peu du message de ce
livre.
Il
n’empêche que l’histoire de la chute d’il y a une dizaine de jours aurait pu me
coûter gros : une petite entorse à la clavicule,
j’ai eu chaud je n’ai que
la minuscule blessure à l’épaule pour le coup j’ai eu beaucoup de chance en cas
de blessure lourde tout le travail fait avec le kiné se serait évanoui.
Ouf !
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