mardi 25 mars 2014

ROULETTE RUSSE


18.07.12

Être entourée d’animaux, chiens et chats, des caresses, lancer des balles, jouer avec une simple ficelle pour amadouer un jeune chat « sauvage » que sa mère vraiment sauvage nous a apporté pour nous témoigner de sa confiance, quel beau cadeau
Les ballades quotidiennes dans les champs avec nos canidés…. ;
 …ne plus aller à l’école ;
 tout cela était mon rêve de petite fille. 
Quand d’autres veulent être les maîtres  du monde par leur physique avenant.
Vivre au grand air et être entourée de si beaux et bons compagnons.
Ce rêve s’est matérialisé. 
Hélas. 
L’envers du décor est pitoyable, un brin pathétique. 
Votre vie sociale est presque réduite à peau de chagrin, vous vous embrouillez avec bon nombre car vos douleurs neuropathiques vous monopolisent. 
Ne serait-ce pas –certains- amis qui tenteraient égoïstement de vous accaparez ? 
Sales Possessifs !!! 
La douleur me vampirise totalement il serait sympa pas d’en rajouter une couche !

Le téléphone  ne sonne plus et c’est presque tant mieux, je suis libérée de quelques troubles fêtes qui me taxaient quelques moles de dioxygène et diazote(…) 
Bref me priver d’air ;-)

20.07.12

Chaque jour je pense que la folie me guette comme un chat qui attendrait sa souris ou son petit oiseau à abattre… 
Toutes les nuits ou presque je cauchemarde à cause des médicaments. 
Des films sans fin où je ne fais que courir à travers des couloirs, 
des escaliers,
où je courre si vite dans d’autres corridors tous azimuts, 
puis où je me cache dans des placards arme à la main car je vois ma maison encerclée par des individus lourdement armés aux aussi. 
Émotionnellement  fatiguant… de se réveiller en sueurs et épuisée. 
Pour une fois est ce que les effets indésirables des effets secondaires pour me laisser dormir en paix pendant le sommeil paradoxal et que je puisse enfin faire un rêve plus calme et plus serein donc plus sympathique.
Oui, oui l’hôpital psychiatrique c’est pour bientôt ….

Coup de folie inédit : mes cheveux me saoulaient avec une certaine importance, 
j’hésitais à aller chez le coiffeur faire le nécessaire avant de commettre l’irréparable , 
en effet dans un élan de folie ou d’inconscience énorme , 
hop prise de ciseaux et hop coupé ! 
Oui j’ai coupé mes cheveux toute seule comme si j’avais été plus maître de moi-même comme si c’était quelqu’un d’autre qui était à ma place, 
ma mère a vu que devant c’était correct mais derrière c’était plutôt massacré elle a rattrapé cette expérience d’automutilation capillaire, 
c’est là que je me dis ça va trop loin, ça commence à mal tourner, 
cette histoire va finir par me tuer à petit feu. 
C’est presque une forme de tentative de suicide car je me suis « auto agressée » , 
ou je veux couper court aux névralgies je ne sais pas, 
je ne sais plus rien tout ce que je sais c’est que je voudrais tellement que ça s’arrête…
Quitte à recommencer ma vie depuis le début mais avec le « mode sans échec » comme sur les ordinateurs, 
j’ai honte de ce qu’est devenue ma vie, 
cette non-existence pleine et entière,
 je voudrais beaucoup de douceur et de lumière.

Tellement gazée de la situation que tous les exercices imposés par l’ostéo-kiné et l’orthoptiste que pour finir il y a des jours où je ne suis pas vraiment motivée pour les faire car s’étirer pour muscler ses muscles « profonds » en étant sur la pointe des pieds et les bras en l’air pendant plus de 3 minutes car vos muscles sont tellement lents à chauffer qu’on pourrait dire que c’est du diesel avec témoin de préchauffe , 
vous savez ces espèces de lunettes qui fait office de pictogramme sur le tableau de bord ; 
justement en parlant de lunettes , 
on parle des yeux donc de l’orthoptiste qui me demande de former un seul et unique dé de 5 points avec 2 dés avec 3 points diagonaux de gauche à droite pour le dé de gauche et inversement pour celui de droite . 

Et encore j’ai dégagé les histoires de capuchons de stylos devant derrière l’autre cet exercice m’horripile !!!

Aujourd’hui j’ai rempli le questionnaire du centre anti douleur j’étais pliée de rire par l’absurdité énorme des questions…


Nom
Prénom
Date de naissance
Adresse
Téléphone fixe et portable
Profession
RV prévu à la consultation de la douleur le :  à …. Heures

Motif de la consultation : (si vous le pouvez indiquez sur le schéma corporel le ou les endroits où vous avez mal)
Depuis combien de temps souffrez-vous ?
Avez-vous consulté d’autres médecins pour ces douleurs ?
Si oui leur nom adresse et date de consultations
Avez-vous déjà été hospitalisé(é) ?
Si oui précisez le motif le lieu et la date
Prenez vous de médicaments pour la douleur ?
Si oui précisez leurs noms et la quantité prise par jour :
Ces derniers temps avez-vous constaté des modifications dans votre vie de famille ou votre travail ?
Éprouvez-vous des difficultés financières ou administratives ?
Vous pouvez ajouter toutes les remarques qui vous semblent utiles pour la consultation :
Schéma corporel : (la tête est tellement petite que c'est un timbre poste j'ai du faire moi même un schéma !)



Celle qui m’a le plus énervée c’est celle qui demande quelles sont les répercussions sur votre vie SEXUELLE ! 
Même pas sur votre capacité à rester amoureux spirituellement non on vous questionne sur vos capacités à forniquer comme un chacal merci si nous sommes réduits à ça ! 
Franchement merci du fond du cœur car il y a des choses beaucoup plus préoccupantes que le sexe ! 
Vous avez envie de balancer le questionnaire dans la tête de celui qui l’a crée ! 
De toute façon j’ai répondu que j’avais été quittée par rapport à ce problème et que je trouvais cette question affreusement indiscrète ! 
Dites vous en avez pas marre d’être con à ce point ?! 
Vous avez de ces fulgurances d'intelligence les amis ce n’est même pas possible …



27.07.12

Hier était un jour où il fallait mettre une croix sur le calendrier : je n’ai pas trop souffert.

Aujourd’hui il fait chaud et lourd, 
très lourd, 
c’est suffocant, 
le soleil ne brille pas : il éclaire comme de la chaux. 
Étouffant il fait près de 35°C, 
température réelle ou ressentie…qu’importe ! 
Du moment où je suis obligée de rester dans une « atmosphère » bien précise,
la variation dedans/dehors – dehors-dedans, et d’une pièce à une autre cela a une vilaine tendance à provoquer mon nerf, 
comme si celui-ci était devenu un individu à part-entière, 
une entité bien à lui, 
comme s’il était une personne avec laquelle je me suis déclarée en conflit ouvert.
Ne serait-ce pas l’inverse ? 
Ne serait-ce pas lui ce sinistre et insupportable connard qui cherche du pétard ?!

J’écris ce blogue sur un cahier, comme tout à chacun lorsqu’on écrit on dirige la tête vers le bas. 
au bout de la  15ème ligne (à la main)....
L’effet de plâtre-masque réapparait comme par un enchantement maléfique, 
j’accepte tout « remède » « magique » et cartésien,
car le non-cartésien m’effraie au plus haut point ! 
Une machine à remonter le temps serait idéale … 
On oublie tout et on recommence en évitant de refaire strictement les mêmes conneries. 
De préférence, 
ça éviterait la souffrance et la perte de temps. 
Ou alors le jour où je serai sortie de l’auberge, 
changer mon identité, 
mon âge, 
mes diplômes… 
Ainsi de façon « officielle » on m’allouera du temps et je ne serai plus débitrice de qui que ce soit, 
ni quoi que ce soit. 
Plus rien à apprendre d’autre, 
plus rien à comprendre à nouveau, 
plus rien à savoir à l’avenir.
Vaciller, pour si peu. 
Dégringoler pour un truc si énorme. 
Décliner
Un nerf c’est peu, 
c’est petit mais avec de grandes conséquences aux déclinaisons infinies.
Je voudrais une gomme pour effacer, 
des ciseaux pour couper ces détails, 
ces séquences nulles, 
de la colle cyanoacrylate pour fixer l’histoire telle que j’aurai aimé qu’elle se déroule.

Syndrome de Déficience Posturale, pour un squelette qui n’a plus ni queue ni tête, « redressement » (productif ?) rééducation qui prend bien la tête ! 
Avec de nouvelles petites variantes,
 des nouveautés d’exercices à exécuter, à maîtriser… 
Pour mon plus grand bien !
Découvrir la normalité de posture de mon squelette est étrange, 
vous connaissez la maison mais quelque chose en change la perception, 
tout à coup étrangère en somme.

Bordel, bordel, bordel ! Qu’est-ce que j’aurai appris comme « gros mots », 
des termes savants, 
techniques, 
touchant au médical tels que « système proprioceptif », 
« muscles ptérygoïdiens », 
« nerf VIII et image lacunaire »,
liste non-exhaustive, 
cela va de soi !

En fait, même si je n’ai pas un langage policé pour cela, je rêve d’une baguette magique : CLAC, comme un craquement de mâchoire pour reprendre le cours originel de cette existence.

Pourtant je ne suis plus une petite fille depuis fort longtemps, 
pourtant je ne rêve plus. 
Ni d’accessible ni d’inaccessible. 
Je n’y crois plus. 
Pour réaliser ses rêves, il faut être réveillé. 
(Citation de je ne sais plus qui … après vérification il s’agit de Paul Valéry) 
Suis-je en train de vivre un cauchemar ? Ou de cauchemarder que je suis en vie ?

« Les petites bêtes ne mangent pas les grosses » disait ma grand-mère… pffffffffffffffff quelle idiote de dire des inepties pareilles !

Je dois admettre à toutes les personnes qui ont en horreur les propos négatifs, 
que des mots comme « SDP » ce n’est pas joli, beau, euphorisant, enchanteresque. 


02.08.12

Un éclair. 
Une sorte d’illumination. 
Une espèce d’invitation inconsciente qui est venue à ma conscience. 
Entre deux élancements de névralgies assourdis par 150 mg de Lyrica. 
Une évidence m’a poussée à reprendre mon dossier médical, à le relire, 
à chercher entre les lignes, 
s’il n’y a pas de preuves il peut y avoir des indices disséminés dans tous ces comptes rendus cliniques et radiologiques. 
Effectivement, il y a des éléments intéressants. 
Je vais devoir convaincre pour qu’on poursuivre les recherches avant qu’on ne me pose ces saletés d’attaches en acier sur ma dentition.  
Ou mener un interrogatoire discret en toute innocence de mon statut de non savante pour vérifier que mon intuition était bien la bonne.
Il va falloir procéder avec minutie pour ne brusquer personne.
Il est désagréable d’avoir des soupçons, 
surtout quand cela concerne sa propre personne, 
je suis calme et « sereine », 
déterminée à trouver la vérité ou ses particules, 
je ne travaille pas j’ai le temps de réfléchir, 
de cogiter, jusqu’à ce que l’évidence apparaisse, 
de chercher différentes versions et si elles sont concordantes.

« Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ? » il s’agissait de la question au bac philo en 2006 à croire que cela était prémonitoire, 
aujourd’hui j’aurais matière à remplir plus qu’une pauvre copie double.


07.08.12

L’arrêt maladie n’arrête pas la maladie. 
Un médicament soulage mais n’est pas un remède. 
Faut-il rencontrer le bon médecin quand d’autres ont comme préoccupation la quête de l’âme sœur,
 je suis en quête du Saint Graal des névralgies.
Mon chien pleurniche sans cesse,
la sophrologue que j’ai connue m’avait dit que je lui refilais mes angoisses, 
mon anxiété. 
Je culpabilise de le rendre malheureux par ma faute ! 
Tout  son amour m’apaise. 
C’est un garde-fous à quatre pattes.
Je suis tombée au sol violemment vendredi dernier, 
épaule bien meurtrie ainsi que tout le flanc droit. 
J’envisage depuis de ne pas aller en séance d’ostéo-kiné car j’ai stoppé les étirements et toute la batterie d’exercices demandés. 
Sentiment que tout ce que je fais ne sert à rien ou à pas grand-chose.
Lasse de tout. 
Étrange « croyante » que je suis, 
j’espère un miracle sans y croire vraiment. 
Lasse d’attendre comme une femme bafouée attende que son amour cesse ses incartades en lui promettant chaque jour qu’il va arrêter ses mascarades. 
Plus que lasse d’attendre.


08.08.12

Je me doute bien que ce que je vous raconte fait partie du propos pessimiste ceci dit le courage commence à me manquer, 
je suis à bout de force, 
6 ans c’est long et je n’ai pas fini, 
accablée par la fatigue mentale,
j’ai déjà survécue jusqu’ici donc c’est que je ne dois pas être si pessimiste que ça alors ? 

L’âme en a pris des sacrés coups, 
j’ai la sensation d’avoir 100 ans ou plus je ne sais pas, 
je finirai bien un jour par sortir de l’auberge car les happy ends ce n’est pas bon que pour les autres, 
sans même parler de « fin heureuse » juste « vie heureuse », 
donc « happy life » à la place de « happy end ». 
Pendant la nuit grâce aux effets bizarroïdes des médicaments lorsque vous parvenez à vous endormir quand vous avez arrêté d’être après votre gouttière, 
l’inconscient produit alors des rêves intenses émotionnellement puisqu’il mélange des éléments réels et d’autres éléments qui n’ont jamais existés… 
C’est le tout bien mélangé qui est déroutant et au réveil vous n’êtes plus la même personne
.
C’est formidable de vivre des expériences psychotiques sans aller chercher sa came auprès d’un dealer : celle de pharmacie est davantage pure par conséquent plus efficace que n’importe quoi d’autre.


14.08.12

Hier nous étions le 13, je n’ai rien pour ni contre ce numéro.je ne suis pas atteinte triskaidékaphobie

C’est juste que mon état me rende dingue et si différente. 
Je me préparais pour partir chez l’ostéokiné, 
je m’étais lavé les cheveux et en toute logique quand on est devenue sujette aux maux de tête, 
il est plus qu’indiqué de se sécher les cheveux. 
Je m’étais isolée dans ma chambre pour ne pas faire trop de bruit avec le sèche-cheveux car ma mère dormait et je voulais qu’elle se repose car elle avait un jour de congé exceptionnel. 

Elle s’est réveillée et avait frappé à ma porte –je ne l’ai pas entendue- pas assez réveillée ? -

Trop concentrée à tenter de m’appliquer à faire un semblant de brushing ? 
Dès que je m’applique à faire quelque chose je suis désormais complètement absorbée à ce que je fais depuis que je me suis faite opérée (comme par hasard !)

Finalement ma mère a ouvert la porte, 
j’ai hurlé de peur et j’ai pleuré de toute ma nervosité. 
Quinze minutes à s’en remettre, 
j’ai failli en avoir un malaise et crut que je n’allais pas pouvoir prendre le volant pour me rendre à la séance de soins.

Être quelque chose de fragile et facilement effondrable, 
ayant peur de tout : 
d’un bruit, 
d’une vision, 
d’une image, 
d’une pensée, 
d’un mouvement, 
peur de tout ce qui ne fait même pas peur aux personnes censées et normales. 
Je ne le suis plus, 
plus il est temps que j’admette que je ne suis plus moi, 
que quelqu’un d’autre prend la place, 
le dessus. 

En vain, je tente de ne pas me perdre en lisant ; 
j’ai commencé Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche, j’essaie de comprendre…, 
j’essaie de comprendre. 
Afin de saisir le sens de tout. 
Même si je tente de capter un peu du message de ce livre.
Il n’empêche que l’histoire de la chute d’il y a une dizaine de jours aurait pu me coûter gros : une petite entorse à la clavicule, 
j’ai eu chaud je n’ai que la minuscule blessure à l’épaule pour le coup j’ai eu beaucoup de chance en cas de blessure lourde tout le travail fait avec le kiné se serait évanoui. 
Ouf !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire